La première affaire traitée par la compagnie de Dar El-Beïda faite suite à une plainte déposée à la brigade de Benzerga (Dergana) par un citoyen répondant aux initiales de F. M. (48 ans) après une longue hésitation. Ce dernier a déclaré lors de sa déposition qu'il était à la recherche d'une connaissance pour la régularisation d'un lot de terrain de 230 m2 qu'il aurait acquis dans la commune de Bordj El-Kiffane. Il fait connaissance avec A. N. (46 ans) qui, comme par hasard, accepte de l'aider. Ce dernier lui présente B. D. (53 ans) capable de lui régler son problème avec, en prime, le permis de construire. Bien sûr, ce “service” coûtera à F. M. 10 millions de centimes qu'il pourra payer en deux tranches (3 et 7 millions). Un rendez-vous est donc pris pour la remise des documents et de l'argent. Mais le doute s'installe chez la victime qui préfère demander l'avis des gendarmes. Ces derniers avaient toutefois entamé une enquête sur le présumé escroc suite à des informations faisant état de ses agissements. Le 17 décembre dernier l'auteur principal et son complice sont arrêtés. B. D. nie au début, mais il sera rattrapé par A. N. qui avouera tout. À son tour, il nie avoir été mis au courant du faux des documents. La perquisition au domicile de B. D. à la cité Sorecal (Bab-Ezzouar) permettra de découvrir une quantité importante de faux documents (décisions d'attribution, extraits de naissance, photocopies de cartes d'identité, demandes d'attribution de lots de terrains). Au sujet du lot de terrain promis, le P/APC de Bordj El-Kiffane lèvera les équivoques en affirmant qu'il n'y a aucune trace de son enregistrement. B. D. et A. N. ont été présentés mercredi dernier devant le tribunal d'El-Harrach et placés sous mandat de dépôt pour escroquerie, faux et usage de faux et falsification de documents officiels. La deuxième affaire a été traitée par la compagnie de Birtouta suite à une plainte d'un citoyen contre R. A. (57 ans) qui lui avait promis un lot de terrain situé dans une coopérative immobilière à Tixeraïne (Birkhadem) moyennant 44 millions de centimes à régler par facilités. La victime ne tardera pas à avoir des doutes d'autant que le prix du lot est relativement très bas par rapport à son emplacement. Il s'avérera, en effet, qu'il s'agit d'une exploitation agricole. L'enquête diligentée par le procureur de la République a permis d'arrêter le mis en cause au moment où il s'apprêtait à vendre sa voiture et sa maison située à Baba Ali. Les gendarmes découvrent que le lot en question se trouve au quartier Charbonnier (Birkhadem) mais la fameuse coopérative est située à Bab-Ezzouar. R. A. a pu, selon l'enquête, vendre le même lot à 10 victimes et empocher 724 millions de centimes. La perquisition faite à son domicile a permis de découvrir des documents falsifiés, un cachet rond de président de coopérative immobilière, des reçus de paiement, 2 listes différentes des membres de la coopérative dissoute, un PV de réunion avec une signature imitée de l'ancien trésorier. La compagnie de Birtouta, qui a procédé à son arrestation, puis sa présentation devant le tribunal de Boufarik, lance un appel à toutes les victimes pour prendre attache avec la brigade la plus proche. ALI FARÈS