Les conditions d'investissement à travers les communes de la wilaya de Tizi Ouzou étaient au centre des débats du conseil exécutif qui s'est tenu hier. La situation financière des APC de la wilaya de Tizi Ouzou est loin d'être reluisante. Pratiquement, l'ensemble des assemblées communales pataugent dans des difficultés financières où le déséquilibre budgétaire n'est quasiment pas assuré. À en croire le premier magistrat de la wilaya, 60 communes sur les 67 que compte la wilaya sont déficitaires. “Aujourd'hui, il est impératif d'assurer les ressources économiques pour les collectivités locales”, a déclaré en substance M. Hocine Mazouz. Pour lui, “le seul sursaut et la seule voie pour donner espoir à la population résident dans l'activité économique et industrielle. Il faut créer de meilleures conditions pour l'investissement car sans sa relance, des milliers d'étudiants qui sortent chaque année de l'université se retrouveront dans la rue. D'autant que la lutte contre la criminalité et autres problèmes de la population ne se règle pas par les moyens répressifs mais par la relance économique.” Pour sa part, le directeur de la Société de gestion immobilière (Sogi) a présenté, lors du conseil exécutif, un rapport détaillé sur les zones d'activité. Selon son exposé, il en ressort que 11 actes de propriété ont été obtenus sur les 12 zones d'activité et 10 permis de lotir ont été approuvés et publiés. Le nombre total cumulé des projets agréés par le Calpi ou commission de wilaya est de 947, alors que le nombre cumulé d'annulations prononcées a atteint 592, soit 62%. Selon le même responsable, 355 projets ont été localisés à ce jour, ce qui représente 39% des demandes reçues. Le nombre d'emplois attendus est estimé théoriquement à plus de 8 000 postes. S'agissant des problèmes rencontrés, il a évoqué, entre autres, la régularisation juridique (actes d'acquisition, permis de lotir), le non-raccordement des zones au réseau d'alimentation en eau potable et l'absence d'assainissement. Pour sa part, le directeur de la petite et moyenne entreprise et de l'artisanat a présenté une communication sur l'état des lieux et perspectives de son secteur. Les chiffres avancés mettent en relief l'importance du secteur privé avec 8 207 entreprises (la grande majorité sont des entreprises familiales) et 25 entreprises publiques. Par daïra,Tizi Ouzou vient en première position avec 2 445 entreprises et 912 artisans, suivie d'Azazga (842 entreprises et 396 artisans) et de Draâ Ben Khedda (504 entreprises). Ath Yenni enregistre le taux le plus faible avec 68 PME seulement. A. T.