Aucun signe ne présageait, hier, un dénouement de la crise qui persiste à l'APC de Tizi Ouzou suite à la grève illimitée enclenchée par les syndicalistes des sections UGTA mercredi dernier. Hier encore, la grève s'est poursuivie et hormis les contractuels auparavant menacés par le P/APC de résiliation de contrat, la quasi-majorité des travailleurs communaux ont débrayé. Un grand rassemblement s'est même tenu devant le siège municipal, auquel ont participé les différentes sections communales, à savoir la voirie, le parc, la maintenance et le siège. Des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : “Halte aux intimidations”, “Où va notre commune ?” et “L'APC de Tizi Ouzou en grève pour une justice sociale” étaient à l'occasion brandies par les travailleurs grévistes. Par ailleurs, deux plaintes ont été déposées par la section UGTA. La première plainte, contre le P/APC, concerne les “menaces et intimidations”, la seconde contre le Snapap, pour son illigitimité. C'est lundi 14 juillet que la première plainte passera en référé au niveau du tribunal de Tizi Ouzou qui tranchera en faveur de l'un des deux protagonistes. Ramdane Bouabi, porte-parole des sections syndicales de l'UGTA à l'APC de Tizi Ouzou, indiquera que le mouvement de grève se poursuivra jusqu'à satisfaction des revendications contenues dans la plate-forme. Il accusera longuement le secrétaire général d'être derrière le pourrissement que vit l'APC de Tizi Ouzou. Par ailleurs, une déclaration a circulé, hier, à l'intérieur de l'APC, signée “élus locaux” sans plus. La déclaration qui semble anonyme — d'aucuns ont déclaré que c'est pour faire la surprise lors d'une AG que des élus de l'opposition majoritaire veulent organiser pour destituer le P/APC — dénonce le P/APC et ses pratiques. “L'APC de Tizi Ouzou offre l'image d'une institution véritablement sinistrée où le laisser-aller et le clientélisme sont érigés comme méthodes de gestion. Cette situation n'est que la conséquence logique de l'inconsistance, l'incohérence, l'incompétence et la myopie du premier magistrat indépendant de la commune”, ont accusé les rédacteurs de la déclaration, qui affirment que le maire “est en train de mener l'APC de Tizi Ouzou vers une dérive totale”. Notons enfin que la protestation continue aujourd'hui aussi. En effet, un sit-in se tiendra à l'appel des sections syndicales de l'UGTA, devant le siège de l'APC de Tizi Ouzou. K. S.