Un vibrant hommage lui a été rendu par les autorités locales en collaboration avec l'ONM et l'Onec, et en présence de la famille du chahid Abane. À l'occasion du 49e anniversaire de l'assassinat d' Abane Ramdane, un vibrant hommage lui a été rendu, hier, à Adekar, par les autorités locales en collaboration avec l'ONM et l'Onec. Un hommage qui a été marqué par la présence de la famille du chahid Abane en la personne de son neveu Abane Ali et de responsables politiques à l'exemple de Djoher Abdelaziz, membre du bureau politique national du FLN. Après le souhait de la bienvenue à l'assistance par le maire et le chef de daïra d'Adekar et l'intervention succincte de M. Ourdani Mouloud, membre du bureau de wilaya de l'ONM de Béjaïa, sur l'engagement infaillible du héros Abane Ramdane dans la guerre de Libération nationale, c'est au tour du neveu du chahid de prendre le micro pour apporter son témoignage, via les écrits et autres documents historiques, sur le parcours révolutionnaire de son regretté oncle, assassiné, le 27 décembre 1957, au Maroc. Longtemps, il faut le dire, l'assassinat de Abane Ramdane est resté tabou dans le pays. Ce n'est qu'après octobre 88 que les langues ont commencé à se délier sur l'assassinat de l'artisan du congrès de la Soummam. Lors de sa longue intervention, le neveu du chahid, Abane Ali, s'est étalé sur la biographie et le parcours politique de son oncle. “Il est intéressé par la chose politique depuis sa tendre enfance en s'engageant très jeune dans le mouvement national, notamment après l'obtention de son bac mathématiques en 1941”, a souligné alors l'intervenant. Celui qui a réussi magistralement à fédérer tout les courants politiques autour d'un seul objectif commun, à savoir l'indépendance de l'Algérie, et à organiser le congrès de la Soummam, un certain 20 août 56, fut arrêté en 1951 à Aïn Témouchent par la police coloniale et présenté devant la justice à Béjaïa. “Il a été condamné à 6 ans de prison ferme et déchu de ses droits civiques et politiques pour une durée de 10 ans”, témoigne le neveu du chahid avant de préciser que son oncle était connu sous un pseudonyme de Si Hassen dans la clandestinité. “C'est Rachid Ali Pacha qui a révélé la vraie identité de Abane à la police française sous la torture”, a-t-il ajouté. Incarcéré à la prison d'Alger, puis transféré à la prison de Marseille avant qu'il soit libéré en janvier 1955. Dès sa remise en liberté, Abane a rejoint les rangs des maquisards par le biais du colonel Omrane. C'est ainsi qu'il s'est mis à structurer la révolution algérienne en lui donnant un sens et une âme par l'organisation du Congrès de la Soummam, le 20 août 56 à Ifri, premier acte fondateur de l'Etat algérien, et à rassembler toutes les forces politiques autour d'un seul objectif, celui de l'indépendance de l'Algérie et l'édification d'un état démocratique et social. L. Oubira