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Quand Paris “se débarrasse” de James Baker
Il est proche des positions algériennes sur le sahara occidental
Publié dans Liberté le 28 - 12 - 2006

Dans son intervention sur la politique américaine en Méditerranée et au Moyen-Orient, le représentant de l'administration française a fait remarquer qu'“un dossier, dont on parle peu, est le dossier franco-américain concernant le Sahara occidental”. Non sans relever plus loin : “La France a mis du temps pour se débarrasser de James Baker, taxé de pro-algérien. Mais cela s'est fait.”
La réaffirmation récente, par la communauté internationale, du droit à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental, a mis à mal la France, cette alliée inconditionnelle des thèses marocaines.
Tous les moyens semblent être mis en œuvre pour casser, pour la énième fois, cette nouvelle dynamique qui vise, ni plus ni moins, un règlement juste et pacifique du dernier dossier de décolonisation, dans le continent africain.
Cela, en investissant inlassablement tous les espaces possibles, y compris ceux de la recherche.
Le 15 décembre dernier, lors d'une table ronde organisée, à Paris, par l'Institut français des relations internationales (Ifri), le sous-directeur à la sécurité au ministère français des Affaires étrangères, Pierre Thénard, a tenu des propos qui, au-delà du fait qu'ils démontrent encore une fois le parti pris français dans le dossier du Sahara occidental, révèlent un certain mépris de la légitimité internationale. Dans son intervention sur la politique américaine en Méditerranée et au Moyen-Orient, le représentant de l'administration française a fait remarquer qu'“un dossier, dont on parle peu, est le dossier franco-américain concernant le Sahara occidental”. Non sans relever plus loin : “La France a mis du temps pour se débarrasser de James Baker, taxé de pro-algérien. Mais, cela s'est fait.”
Si l'on suit le cheminement recherché par M. Thénard, ce dernier veut dire que le dossier du Sahara occidental, vieux de trois décennies, n'a jamais figuré dans l'agenda des Nations unies. Encore moins sur la liste des “territoires non autonomes”, qui attendent d'être décolonisés par la voie d'un référendum d'autodétermination.
Le processus onusien de paix, un domaine virtuel ?
L'intervenant veut insinuer que tout le processus de paix, engagé par l'ONU dès les années 1960, du temps de la colonisation espagnole, puis relancé conjointement par l'Organisation africaine (OUA devenue UA) et de l'organisation onusienne, à la suite de l'invasion du territoire sahraoui par les FAR, est du domaine du virtuel. Autrement dit, même l'engagement pris par le défunt roi du Maroc, feu Hassan II, d'organiser la consultation référendaire dans l'ex-colonie espagnole, les nombreux pourparlers réunissant les points de vue des deux parties en conflit (le Front Polisario et le Maroc) et les accords conclus entre elles en 1997 à Houston, ainsi que les différentes résolutions du Conseil de sécurité cautionnant à l'unanimité des plans de règlement, particulièrement les plans de 1991 et de juillet 2003 portant référendum du peuple du Sahara occidental, tout cela est battu en brèche par la phrase assassine du sous-directeur à la sécurité. Au mépris du droit international, des efforts consentis par les membres du Conseil de sécurité et les autres organes de l'ONU et du peuple sahraoui et de son représentant légitime, dûment reconnu par la communauté internationale.
Et pour enfoncer le clou, M. Thénard a déclaré avec une certaine désinvolture, qui est loin de convenir au poste très sensible qu'il occupe, que son pays a fini par “se débarrasser” de l'initiateur du “plan Baker”.
À savoir : l'ancien secrétaire d'Etat américain et ex-envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU, qualifié insolemment de “pro-algérien”. En termes plus clairs, le cadre du MAE laisse entendre que tous ceux qui ne s'aligneront pas sur les positions marocaine et française porteront l'étiquette de pro-algériens. Indirectement, le responsable français balaie, d'un trait, le combat d'un peuple, séparé par un mur et vivant, pour une partie, en exil, sous les conditionnalités d'une aide internationale devenue problématique, et pour l'autre, dans un territoire occupé transformé en enfer, notamment depuis mai 2005, date du déclenchement des manifestations pacifiques pour le recouvrement des droits nationaux.
À quoi visent les déclarations du responsable du ministère français à la Sécurité ?
Faut-il les inscrire dans les registres des déclarations officielles ou les considérer comme des opinions personnelles ? Ces questions méritent d'être posées aujourd'hui, d'autant que les propos de M. Thénard ont été tenus dans l'espace d'Ifri, une association reconnue d'utilité publique, qui travaille dans le cadre du réseau d'excellence des centres de recherche en sciences humaines sur la Méditerranée (Ramsès).
Surtout que de telles allégations interviennent au lendemain de l'adoption par l'Assemblée générale des Nations unies, et à une très large majorité (70 voix pour et aucune contre), d'une nouvelle résolution réaffirmant de manière manifeste que la question du Sahara occidental est une question de décolonisation, qui relève de l'application de la résolution 1514 relative aux peuples coloniaux et colonisés. La position adoptée récemment par l'AG des Nations unies s'est voulue un rappel à l'ordre, mettant fin aux tentatives de tergiversations, ainsi qu'aux options autonomistes, brandies par le Maroc, dont le but est de détourner l'opinion internationale du caractère doublement colonial de la question du Sahara occidental.
Hafida Ameyar


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