Bien que le club de Laâqiba ait grandement réussi son opération de recrutement hivernale, il n'en demeure pas moins qu'il ne compte point s'arrêter là. Après s'être attaché les services d'une armada de joueurs de talent, à l'image d'Aksas et de Kabri entre autres, la direction provisoire du CRB songe à frapper, quelques jours avant la fermeture du mercato, un grand coup. D'après des sources bien informées, le stratège mouloudéen, Fayçal Badji, intéresse le Chabab. La direction du MCA a reçu une offre officielle de la part de son homologue belcourtoise concernant le joueur Badji. C'est par le biais d'un membre du directoire que le CRB a pris attache avec l'administration mouloudéenne, histoire de tenter de trouver un terrain d'entente. Le CRB veut, visiblement, profiter des divergences existantes entre Badji et l'entraîneur italien Fabbro. En effet, ce dernier ne compte plus sur les services de ce joueur qui n'entre pas, semble-t-il, dans son dispositif tactique. Dès lors, Badji avait menacé de quitter le club si Fabbro ne renvoyait pas sa position. Quoi qu'il en soit, le recrutement de Badji a peu de chances d'aboutir dans la mesure où le président Hassani n'est pas vraiment chaud quant au retour de cet élément. Le patron des Rouge et Blanc n'est pas près d'oublier sa mésaventure, en juillet dernier, avec Badji, quand ce dernier, malgré toutes les insistances du boss belouizdadi et son offre financière alléchante, a refusé de rentrer au bercail. Les pourparlers avaient capoté, rappelle-t-on, à cause d'une dette que doit le club à Badji du temps de l'ancien président Lefkir. Il avait conditionné son retour au Chabab par le règlement de sa situation financière, mais Hassani avait refusé catégoriquement le règlement de ses arriérés. À partir de là, le numéro 1 du Chabab avait annoncé dans ces mêmes colonnes, en juillet dernier, qu'il n'y aura pas de Badji au CRB. Le joueur en question avait marqué de son empreinte son passage au sein des Rouge et Blanc, avec lesquels il avait remporté deux titres du championnat en 2000 et 2001. Son départ du club en 2004 s'est fait sentir puisque, depuis, le CRB ne cesse de manger son pain noir et frôle à chaque fois la relégation en palier inférieur. Meguehout et Lamine signent pour 18 mois En attendant l'aboutissement des négociations avec le milieu de terrain offensif de l'ASM Oran, Beramla, le Chabab de Belouizdad poursuit en force sa (grosse) opération de recrutement durant ce mercato. Après Aoun Seghir, Aksas, Kabri et Mammeri, le boss Hassani a finalisé, ce week-end, avec deux autres recrues, à savoir le milieu défensif du MO Constantine, Ahmed Meguehout, et le pensionnaire du CS Constantine, Hocine Lamine. Ces deux derniers ont paraphé, jeudi dernier, officiellement leur contrat avec le CRB pour une période d'une année et demie, c'est-à-dire jusqu'en juin 2008. Ce qui porte le nombre des nouvelles recrues hivernales du Chabab à six joueurs et non des moindres. Du coup, l'on constate que le patron Hassani a mis les bouchées doubles pour doter son équipe de joueurs chevronnés et talentueux, capables de redonner une fière allure au CRB durant la phase retour du championnat de première division. Les résultats en dents de scie des poulains de Yahi Hocine durant la première moitié de la compétition a donné à réfléchir aux responsables du club lesquels ont tout fait pour rectifier le tir. D'ailleurs, le président intérimaire Yahia Hassani avait, dès l'ouverture de la période du mercato, affiché ses intentions de composer une équipe new-look qui fera honneur au prestige du club phare de Laâqiba. Il avait pris langue, en effet, avec plusieurs éléments de renom, bien cotés sur le marché des transferts, à l'instar des Canaris Lounès Gaouaoui et Anouar Boudjakdji, de l'Olympien Amine Aksas, du Mobiste Toufik Kabri, du talentueux latéral droit du WAB, Abdelkrim Mammeri, et du prometteur récupérateur du MOC, Ahmed Meguehout, pour ne citer que ceux-là, histoire de renforcer qualitativement son équipe. Hassani aura réussi, faut-il l'avouer, pour un grand pourcentage son opération recrutement, même s'il y a lieu de préciser que celle-ci semble quelque peu aléatoire. Tous les joueurs recrutés, ou presque, sont des milieux de terrain, ce qui risque de créer un certain climat de tension entre les nouveaux et les anciens. L'on voit mal un Aït Ouameur, dont le potentiel intrinsèque et athlétique est connu et reconnu, accepter d'être relégué au banc des remplaçants, pour “céder” sa place à l'une des nouvelles recrues. La concurrence est un facteur stimulant pour les joueurs, certes, mais elle ne doit pas devenir, par manque d'imagination et de perspicacité, une source de désagréments pour les athlètes. Yahi se doit de trouver la meilleure formule possible pour réussir à créer cette symbiose entre ses éléments. Ce n'est pas une mince tâche. K. Y.