Le BCC d'Oran, qui signifie Bureau central de conduite d'Oran, est l'un des projets les plus importants à l'heure actuelle pour la Sonelgaz qui compte ainsi se doter d'un système de gestion qui, du point de vue technologique, est ce que l'on fait de mieux. Le projet qui va concerner plusieurs wilayas de l'Ouest (Oran, Tlemcen, Sidi Bel Abbès, et Mascara) est destiné à “exécuter ou faire exécuter à distance, des manœuvres permettant d'atteindre d'une manière optimale des objectifs précis”, nous signale-t-on auprès de Sonelgaz. Il s'agit au travers d'un système de téléconduite d'assurer le transit de l'énergie électrique de la source aux clients, maintenir une continuité du service et une meilleure qualité du produit. Cela signifie que les éternelles coupures d'électricité, les pannes de poste de transformateurs, etc., seront beaucoup plus rares et surtout traitées en temps réel. En effet, comme nous l'a expliqué un cadre de la Sonelgaz, avec ce dispositif, la durée de reprise de l'alimentation lors d'un défaut sur le réseau sera des plus courtes, de même pour l'exécution des manœuvres. Ce qui est de bon augure pour les abonnés de Sonelgaz. A la base du système, il y aura un réseau de télécommunication, des serveurs et des stations de travail (PC). Ces serveurs seront installés à Mascara, Sidi Bel-Abbès et Tlemcen, avec le centre principal implanté à Oran et tous reliés entre eux. Le marché du projet BCC, qui est un projet clés en main, a été remporté par le groupe français Alstom. Lors de l'ouverture des plis, en 2001, deux autres groupes avaient soumissionné : Schneider et Abisco. Le groupe Alstom, qui a déjà réalisé dans le monde plusieurs BCC de ce type, est spécialisé dans les infrastructures d'énergie et le transport. La compagnie sert les marchés de l'énergie dans la production, la transmission et la distribution. Présent dans plus de 70 pays, Alstom a réalisé en 2001 un chiffre d'affaires de 22 milliards d'euros. C'est sa branche transmission et distribution qui réalise le projet d'Oran. Une branche dont la cession serait envisagée depuis peu. Quant au montant global de l'investissement, il est de 46 millions de dollars dont 25, 253 millions pour l'équipement. Le financement a été assuré à hauteur de 68% par la Banque islamique de développement (BID) et 32% par la Sonelgaz. Prévu pour 2004, le démarrage du projet accuserait un léger retard, nous a-t-on encore signalé, car avant le lancement de la phase réalisation, il a fallu passer par une phase de mise à niveau du réseau de la Sonelgaz qui s'est avéré très ancien. Dans ce cadre, un changement de tension de 5,3 kva à 10 000 kva a dû être mené et ce, avec toujours l'optique d'une meilleure qualité de service. Un technicien nous signalera qu'avec la mise en service du BCC à Oran en 2004, un incident du type d'El-Hamma ne sera plus envisageable, du moins pour l'Ouest. F. B.