À la fin du match, et contre toute attente, l'entraîneur du NAHD, Ahmed Aït El Hocine, a annoncé son départ, qu'il dit irrévocable. “C'est mon dernier match en tant qu'entraîneur du NAHD. J'ai décidé, après mûre réflexion, de m'en aller pour des raisons personnelles. Durant toute ma présence à la barre technique, je n'ai pas rechigné, j'ai donné le meilleur de moi-même. Ce n'est pas avec gaieté de cœur que j'ai pris cette difficile décision. Je remercie le président de m'avoir fait confiance. Je pars tout en ayant la conscience tranquille. Mon devoir a été agréablement accompli”, affirme-t-il. Pour sa part, le président du club, Mourad Lahlou, que nous avons approché, se dit étonné : “Je ne commente jamais les décisions prises à chaud. Je vais laisser passer l'orage pour me prononcer. Aït El Hocine vous a annoncé son départ en donnant lui-même les raisons de ce départ, comment voulez-vous que je les sache sur-le-champ. Je vais voir de plus près ce problème et je prendrai la décision la plus sage et qui s'impose dans ce genre de situations”, explique-t-il. Il est clair que les deux parties évitent d'aborder le volet financier, qui est la raison principale du départ d'Aït El Hocine. Il y a un mois, ce même coach avait séché trois séances d'entraînement pour protester contre le retard accusé dans le paiement de sa prime de signature. Il aurait exigé 120 millions de centimes de son président qui a refusé. Dans l'entourage du club, on croit savoir qu'une réunion d'urgence sera provoquée pour débloquer cette situation. Farid Zemiti avait souhaité le maintien de son collègue à ses côtés “pour le bien du club”, dit-il. Le problème financier se pose avec acuité chez les Sang et Or. Lahlou avait du mal à réunir l'argent nécessaire pour payer tout le monde, les principaux bailleurs de fonds n'ont pas répondu à son SOS. Il a dû faire de la gymnastique pour réunir quelques millions de centimes qui lui ont permis de payer les salaires et quelques primes de match. Aït El Hocine, qui a attendu le retour de son président de La Mecque, croyait qu'il allait enfin toucher son dû. Comme il n'a rien vu venir, il a décidé donc d'abandonner le bateau. Ce problème risque de porter un sérieux coup à la stabilité du club, car Lahlou a toujours privilégié la stabilité. Ira-t-il jusqu'à laisser partir son coach et ouvrir une nouvelle page d'incertitudes ? Cette question taraude déjà les esprits des supporters d'Hussein Dey, désemparés par la “bombe” lâchée par Aït El Hocine après un très bon match contre la JSK. R. A.