Lors d'un point de presse animé jeudi dernier au groupement d'intervention de réserve (GIR n°10) de Aïn Témouchent, les différents responsables de la gendarmerie, à leur tête le lieutenant-colonel Aïdaoui Réda, il est fait état de l'arrestation de 245 personnes impliquées dans 23 opérations d'immigration clandestine en 2006 dont 71 ont fait l'objet de mandat de dépôt alors que 174 d'entre elles ont été libérées pour être citées directement et 18 embarcations ont été saisies. Des mesures exceptionnelles ont été prises dans le cadre de la lutte contre ce phénomène, nous apprend le premier responsable de la gendarmerie. Parmi ces mesures, figure la mise en place de noyaux de gardes communales constitués de 300 agents dotés de tous les équipements nécessaires : téléphones cellulaires, jumelles de jour comme de nuit au niveau de toutes les plages accessibles et secondés aussi bien par la gendarmerie que par l'ANP sachant que le littoral témouchentois s'étale sur une longueur de 80 km. Tous les efforts sont concentrés sur la neutralisation des barons de l'immigration clandestine qui doit se faire, d'après le conférencier, dans les trois mois à venir au plus tard. Car, pour ce dernier, les 80% des commanditaires qui ont été arrêtés à Aïn Témouchent et Oran ne sont, en fait, que des auxiliaires. La gendarmerie, qui semble bien informée sur les réseaux qui activent dans l'immigration clandestine, avance le chiffre d'une centaine de personnes provenant d'Alger, Chlef et Oran qui préparent la traversée de l'enfer vers les côtes espagnoles via Béni-Saf, Chatti El-Ouroud. “Nous les attendons de pied ferme”, dira le colonel Aïdaoui. Et de s'interroger : “Qui se cache derrière cette immigration clandestine ? Toute la question est là.” À ce propos, un chef de brigade de la police communale du détachement d'Oran accusé d'avoir aidé 43 harragas, un agent de la Protection civile et un GLD ont été arrêtés pour complicité. M. Laradj