La ville de Tizi Ouzou étouffe sous le poids du trafic routier, à telle enseigne que l'administration locale a eu recours aux services d'un bureau d'études spécialisé (CNTC-SPA de Boumerdès) pour élaborer un nouveau plan de transport pour toute la wilaya. Ce bureau a présenté, mercredi dernier, à l'exécutif de wilaya, ses conclusions et ses recommandations. Au terme de cette étude, il est attendu la présentation d'une esquisse du nouveau plan de transport pour arbitrage et adoption par l'administration. Ainsi, à propos de l'infrastructure urbaine, l'enquête a mis en relief que “ces espaces réservés au stationnement représentent une plaie qui altère la beauté naturelle de la ville de Tizi Ouzou. Les insuffisances constatées sont l'exiguïté de l'espace relativement au volume de trafic et au nombre de véhicules, l'insuffisance des commodités, la promiscuité et l'absence de quais et de zones de stockage”. Ce constat plus qu'alarmant milite, selon les techniciens du CNTC, en faveur d'“actions urgentes en matière de désengorgement par la délocalisation de ces infrastructures vers la périphérie”. L'enquête menée par ce bureau d'étude a révélé que le réseau interurbain de la wilaya de Tizi Ouzou connaît une fréquentation de près de 60 000 voyageurs par jour avec près de 30 000 vers ou depuis la commune chef-lieu de wilaya. Par conséquent, il est recommandé aux pouvoirs publics de revoir le tracé du réseau pour une meilleure couverture, la création d'une régie urbaine de statut public, la construction d'une gare à la périphérie de la ville dotée de parking… Notons que, selon le wali, une réunion est prévue, dans moins d'un mois, par l'exécutif pour l'adoption du plan de transport final en perspective de sa mise en œuvre. Abdenour Bouhireb