Son Excellence l'ambassadeur du Brésil à Alger, M. Sergio França Danese, a rendu une visite amicale à la rédaction du journal Liberté. M. Sergio França Danese, dans cet entretien express, a présenté la participation de son pays à la 40e Foire internationale d'Alger, ainsi que les domaines de coopération qui intéressent les deux pays. Liberté : Comment évaluez-vous la participation de votre pays à la Foire internationale d'Alger ? Sergio França Danese : Le Brésil peut être un partenaire de l'Algérie dans certains domaines. Comment faire ? Il faut se connaître d'avantage. Il faut que les opérateurs économiques des deux pays découvrent les potentialités de nos pays respectifs, pas seulement par le biais des agences de presse. Cevital connaît bien le Brésil. Nous avons fait un grand effort pour participer à la Foire internationale d'Alger. Pour nous, ce grand événement n'est pas seulement une vitrine pour les produits brésiliens. C'est aussi une occasion pour les opérateurs brésiliens de prendre connaissance du potentiel du marché algérien. Nous avons 16 entreprises qui participent, sur une surface beaucoup plus grande que celle de l'année passée, comme l'avionneur Embraer, ainsi que des représentants algériens de firmes brésiliennes. Le Brésil expose un échantillon de produits qui peuvent faire l'objet de partenariat. Mais aussi, nous voulons donner une image d'une économie brésilienne diversifiée. Les produits exposés vont de la viande bovine aux produits de haute technologie en passant par les autobus Neobus et les remorques Randon qui seront fabriqués en Algérie en partenariat avec Cevital. Il y a aussi les tubes hydrauliques, le granit et des meubles... Dans l'ensemble, nous sommes satisfaits. Quelle est votre appréciation sur l'environnement des affaires en Algérie ? J'ai publié trois articles faisant la promotion de l'Algérie dans les journaux spécialisés brésiliens. Il faut que les opérateurs brésiliens portent un intérêt pour le marché algérien semblable en termes de taille à celui de l'Argentine. Mais contrairement au marché argentin, le marché algérien n'est pas connu des Brésiliens. Nous enregistrons des réponses positives. Les opérateurs brésiliens qui visitent l'Algérie sont étonnés de voir les chantiers programmés, notamment dans la construction. L'Algérie est un pays très influent. Il a résolu son problème d'endettement d'une manière merveilleuse, en remboursant ses dettes. Il possède des réserves de change importantes, gérées d'une façon prudente. “Venez voir”, nous disons aux opérateurs. C'est un marché important, nouveau qui s'ouvre. C'est le message que nous tenons aux entreprises. Pour les difficultés, ce sont celles qui sont recensées par les opérateurs algériens. Il s'agit de la réforme bancaire. Il faut faciliter les opérations vers l'extérieur. Mais, l'Algérie est sur la bonne voie. Il faut que les Algériens aient confiance en eux-mêmes. Les Brésiliens investissent d'abord dans leur pays. Les investissements étrangers viendront par la suite. Mais, il faut que les nationaux donnent l'exemple. C'est ce que fait l'Algérie, qui investit beaucoup dans les infrastructures. Propos recueillis par R. E.