Des cartes foncières concernant les agglomérations de Ksar El Boukhari, Chahbounia et Aïn Boucif vont bientôt être élaborées par les services chargés de l'aménagement du territoire. L'objectif étant de définir les mécanismes de développement de ces villes en vue de l'harmonisation de leur croissance avec l'environnement et le patrimoine existant. Appartenant à une même aire géographique et faisant partie de la région des Hauts-Plateaux, ces centres urbains présentent des caractéristiques sociodémographiques comparables. En outre, ces centres connaissent des problèmes similaires en matière de gestion de leur croissance. L'élaboration de la carte foncière est de servir de document d'urbanisme prenant en compte “le territoire urbain ainsi que sa banlieue et ses zones périphériques proches et dépendantes fonctionnellement”. Car, est-il noté, la carte foncière est un moyen de définir les priorités devant être suivies en matière de politique urbaine sur la base d'une batterie de données objectives et d'indicateurs pertinents. Pour un renouvellement de la ville et une maîtrise de sa croissance, l'articulation entre les différents facteurs sera exprimée sous forme de délimitation des aires et des fonctions afin de parvenir à un développement équilibré des quartiers et du tissu urbain, une valorisation des poches urbaines et une préservation des espaces verts et des terres agricoles. L'opportunité de l'élaboration des cartes foncières des trois villes citées est aussi dictée par la situation que celles-ci connaissent en ce qui concerne leurs croissances jugées anarchiques causées par l'important phénomène lié à l'habitat précaire et aux constructions illicites. La prolifération des bidonvilles a particulièrement été induite par l'arrivée de populations des zones avoisinantes du fait de l'exode rural et de l'insécurité qui a sévi pendant la dernière décennie. C'est dans l'importante agglomération de Ksar El Boukhari que se trouvent les concentrations de bidonvilles. ces dernières qui occupent plusieurs espaces dans le périmètre urbain sont de véritables favelas où ont prospéré toutes sortes de fléaux sociaux. M. EL-BEY