Un plan d'urgence est mis en œuvre pour rénover l'outil production afin de garantir la continuité de l'alimentation en électricité. Le premier responsable de Sonelgaz, M. BouteRfa, rassure de nouveau les usagers. “Il n'y aura pas de délestages en été”, a-t-il affirmé, en marge de la cérémonie de signature des contrats de réalisation de cinq centrales électriques. La situation se présente sous de conditions favorables. “Sonelgaz va réceptionner ce mois de juin la centrale de Berrouaghia, d'une capacité de 500 MW. Même en cas d'été torride, Sonelgaz ne procédera pas à des délestages”, a-t-il ajouté. Autrement dit, les moyens de production pourront couvrir la forte demande en été. Pour parer aux difficultés d'alimentation à l'Ouest, Sonelgaz a procédé au transfert de 200 MW de M'sila à Marsat El-Hadjadj (Oran). Les premières mises en service sont attendues mi-juillet. En fait, l'Algérie, qui dispose d'une capacité de plus de 7 000 MW, est en train de renforcer ses moyens de production et son système de transport pour faire face non seulement à la demande, mais également assurer la continuité de l'alimentation en électricité de la population. À cette fin, la centrale de Hadjeret Ennouss d'une capacité de 1 200 MW sera réceptionnée à l'automne 2008. L'autoroute Est-Ouest, c'est-à-dire la ligne de 400 KV, qui traverse le pays d'Est en Ouest, sera réceptionnée la même année permettant les transferts d'électricité d'une région à une autre. De 100 MW, la capacité d'échange avec les pays voisins passera à 800 MW, a indiqué M. Bouterfa. L'Algérie pourrait devenir dès l'an prochain un exportateur net d'électricité via Sonelgaz. Exportations d'électricité vers le Maroc De même, un programme d'urgence est mis en œuvre depuis septembre 2006. Il s'agit de la réhabilitation de 504 MW de la centrale de Marsat El-Hadjadj, du transfert de 200 MW de M'sila à Marsat El-Hadjadj et l'acquisition de 1 500 MW répartis en 7 centrales nouvelles. Il s'agit de rénover le parc de production. “1 500 MW sur 2 000 MW” (capacité vétuste), a précisé M. Bouterfa. Il s'agit également de remplacer les turbines à gaz de 25 MW arrivées à la limite de leur durée de vie par des turbines à gaz d'une taille de 150 MW. “Elles concourront ainsi par un fonctionnement en semi-base ou en pointe à une meilleure couverture de la courbe de charge de la demande nationale d'électricité tandis que les petites turbine de 40 MW (centrales Alger-Port, Oran-Est et Annaba) vont pouvoir, tout en nous donnant une meilleure couverture de la courbe de charge, l'assurance d'un meilleur plan de tension pour les villes d'Alger, d'Oran et de Annaba ainsi que la possibilité de redémarrer rapidement la production en cas de black-out, a expliqué M. Bouterfa. En résumé, ce plan d'urgence qui doit être bouclé dans deux ans, est mis branle pour éviter les risques dus à des équipements vétustes, assurer une plus grande sécurité dans l'alimentation en électricité, une continuité du service à la clientèle. 30 milliards de dinars de créances Par ailleurs, Sonelgaz, a indiqué son P-DG, continue de détenir 30 milliards de dinars, essentiellement sur les institutions publiques. Tout cela montre l'étendue des investissements pour assurer une alimentation correcte des usagers. Mais n'oublions pas que la qualité des services de Sonelgaz reste à améliorer. Les coupures de courant s'effectuent dans certains quartiers et certaines régions du pays, sans que les clients ne soient informés. N. Ryad