Mme Souad Bedjabbalah, ministre déléguée à la recherche scientifique, a saisi hier l'occasion de la cérémonie de remise des prix de fin d'année 2006/2007, organisée par l'université M'hamed-Bouguerra de Boumerdès, pour revenir sur le classement de l'Université algérienne dans le tableau de l'université de Shangaï. “Nous n'avons pas été classés comme nous voudrions qu'on soit classés”, a indiqué la ministre avant d'ajouter que “ce regard que les autres portent sur nous gêne un peu”, car nous n'avons pas su rendre suffisamment visibles certains indices et certains résultats obtenus par l'Université algérienne comme les 5 000 publications et les 2 000 thèses enregistrées dans le dernier quinquennat. “Ces publications et ces thèses devraient être visibles sur les sites Web et autres adresses électroniques”, a ajouté la ministre ayant regretté que l'Algérie se soit trouvée classée après certains pays malgré tous les efforts déployés. “Mais il faut accepter ce classement en gardant en tête le défi d'aller plus loin”, a-t-elle encore ajouté. Mme Bendjabellah a appelé dans le même sillage au “regroupement des compétences” en citant l'exemple de l'université de Boumerdès qui constitue un pôle important de compétences dans le secteur des hydrocarbures et la pétrochimie. “L'avenir, c'est aussi l'organisation de la recherche en réseaux”, a encore ajouté Mme la ministre qui a rappelé que plus de 100 milliards de dinars ont été consacrés à la recherche et beaucoup d'infrastructures réalisées, mais le véritable défi est de passer de la quantité à la qualité en mettant en place un processus de spécialisation. “Il faut spécialiser les universités”, a martelé la ministre en saluant dans son intervention le défi relevé après le séisme par les cadres et les étudiants de l'université M'hamed-Bouguerra. M. T.