Véritable hécatombe à la JSM Béjaïa. Ce club, qui participera dans moins de deux mois à la Coupe de la CAF, vient de voir partir vers d'autres cieux pas moins de dix joueurs. Qui arrêtera la saignée ? En effet, on apprend que Bezouir, Djilani, Reziouak, Deboucha, Amrane, Lahmar Benamokrane et M'haïa ont opté, lundi après-midi, pour le MSP Batna où ils ont paraphé des contrats d'une année. De leur côté, le goléador Berguiga et le milieu Mouloud Belatrèche ont opté pour le RC Kouba. Habri au RCK et Braham-Chaouch à l'USM Annaba sont aussi annoncés partants, laissant ainsi la JSM Béjaïa, qui n'arrive pas, selon ses responsables, à trouver la manne financière nécessaire pour les remettre sur les rails. Contacté hier, Boualem Tiab, qui réitère avoir quitté définitivement la présidence de la JSM Béjaïa, nous a déclaré : “Les responsables du club viennent de taper à toutes les portes, DJS, wali… mais personne n'a répondu. À ce rythme, tout ce qui a été fait en 15 ans risque de partir en fumée et le club ne participera même pas au championnat. Que les autorités prennent leurs responsabilités.” Il estime aussi que “sans argent, le club disparaîtra”. Et d'ajouter : “Moi, j'ai démissionné et tout le monde a été au courant mais, jusqu'à maintenant, aucun ne ce soucie de ce club. Je ne reviendrai pas sur ma décision car mon état de santé ne me le permet plus. Je vais d'ici un mois régulariser les dettes de l'année dernière des joueurs sans plus.” À propos de la saignée que connaît son club, notre interlocuteur avouera : “Vous savez, ces joueurs ont coûté excessivement cher au club. Nos caisses sont vides. Avec quoi pourrons-nous les retenir ?” Concernant le recrutement de joueurs et d'un entraîneur pour l'exercice prochain, Boualem Tiab est catégorique : “Ce n'est plus mon problème, moi je suis démissionnaire. Que les autorités se manifestent avant qu'il ne soit trop tard.” Ceci dit, la JSM Béjaïa est en train de vivre une crise sans précédent. Si cela perdure, le club risque carrément la dissolution. Mais la question qui taraude l'esprit des observateurs est : qui est responsable de cette situation ? A. HAMMOUCHE