Ce projet sera lancé par la Sonelgaz dans le but de moderniser l'exploitation des ouvrages d'électricité et permettra ainsi de raccourcir les délais d'intervention et de dépannage pour améliorer la qualité du service dans le territoire de la wilaya. Les coupures intempestives du courant électrique qui causent beaucoup de désagréments aux 109 727 abonnés, tous types de tensions confondus, ont mis à nu toutes les carences, tant sur le plan matériel qu'humain, qui caractérisent le secteur de l'énergie de la wilaya de Djelfa, quoiqu'il ait été enregistré une évolution sensible par le renforcement des réseaux de basse tension et la création de nouvelles lignes moyenne tension qui font porter les réseaux électriques à 5731,884 km et le gaz à 1015,718 km. Ces interruptions, en plus de provoquer l'ire des consommateurs, ont un impact certain sur les ventes physiques de la corporation qui, rien que pour l'exercice précédent, ont enregistré une perte de 121 965 kWh, un manque à gagner évalué à plus de 6 millions de DA sur une consommation totale de 460,1 gWh, selon le bilan des activités de l'année 2006. En effet, bien qu'il présente l'une des meilleures couvertures en gaz et en électricité au niveau national, soit un taux de 86% de pénétration en énergie électrique et 66% en gaz naturel, ce secteur, à l'instar de ceux de beaucoup de wilayas du pays, bute sur une demande constante qui ne peut être satisfaite que par “l'accélération des capacités de production, seule alternative à une augmentation de 12 à 15%”, selon la Commission de régulation de l'électricité et du gaz (Creg). L'ouverture de la production électrique à l'investissement privé en 2002 est une partie de la réponse apportée à la question par les pouvoirs publics. Pour remédier un tant soit peu à cette situation, la direction régionale de Sonelgaz de la wilaya de Djelfa annonce la création prochaine d'un système de téléconduite des réseaux d'électricité en 2008. Ce projet, dont ni le lieu ni le montant n'ont encore été révélés, “sera lancé par Sonelgaz dans le but de moderniser l'exploitation des ouvrages d'électricité et permettra ainsi de raccourcir les délais d'intervention et de dépannage pour améliorer la qualité du service dans le territoire de la wilaya”, est-il dit dans le même bilan. En attendant, c'est sur le plan des effectifs que l'attention des responsables doit être le plus axée. En effet, des cadres du secteur affirment que “l'institution souffre d'un manque de personnel spécialisé” à même de lui permettre d'atteindre les objectifs qu'elle s'assigne. Par ailleurs, même si 55 agents sont concernés par un plan de formation établi par la direction régionale pour pallier les besoins de ces structures, on remarque que le volet commercial prime sur l'aspect technique puisque des 38 agents recrutés pendant l'exercice précédent, seuls 13 d'entre eux rejoindront les services d'exploitation du gaz et de l'électricité. Ainsi, et à titre indicatif, les services techniques d'Aïn Oussera, qui gèrent 13 communes, ne sont dirigés que par deux agents seulement. Par ailleurs, et à l'image de tous les organismes d'utilité publique, le problème des créances demeure incontestablement le souci majeur des responsables de la Sonelgaz. Ces derniers déplorent plus de 94,2 milliards de centimes de dettes, dont 41% sont détenues par le secteur privé avec 38,7 milliards de centimes, l'administration et les entreprises des eaux avec respectivement 21,2 et 17,9 milliards de centimes. À cet état de fait s'ajoutent les actes de sabotage et de malveillance qui portent préjudice à l'équilibre financier de l'institution. S. OUAHMED