Les services de sécurité de la wilaya d'Oum El-Bouaghi ont arrêté, au courant de la semaine dernière, une nouvelle recrue de l'ex-GSPC, dont l'identité n'a pas été révélée, en compagnie de trois autres personnes, dans la localité de Dalaâ, faisant jonction avec le wilaya de Tébessa. Cette dernière où, en effet, devaient se rendre les quatre individus, est réputée être le fief des groupes du GSPC affiliés à al-Qaïda au pays du Maghreb et subit, depuis mai dernier, le forcing des services de lutte antiterroriste. Présentés, hier, devant le procureur de la République, près le tribunal d'Oum El-Bouaghi, le principal mis en cause et ses trois compagnons, ont été écroués, en attendant leur comparution. L'opération a été avortée grâce à un travail de renseignement à même de mettre en échec, aussi bien les attentats comme cela était le cas, la semaine dernière, à Yakourène dans la région de Tizi Ouzou, que les opérations de recrutement de jeunes désœuvrés contraints pour des raisons socioéconomiques, selon les critères de l'ex-GSPC, à rejoindre les maquis. Exploitée à cause de sa situation familiale précaire, la jeune recrue, âgée à peine d'une vingtaine d'années et originaire du centre sera, d'abord, endoctrinée dans une mosquée à Alger. On lui proposera même, un salaire, dont le montant n'a pas été dévoilé. Il sera, par la suite, mis en contact avec un agent de liaison originaire de Oued Souf. Le recruteur, à son tour, la prendra en charge, avant de “l'acheminer” vers les maquis de Tébessa. Selon des sources au fait du dossier, la nouvelle recrue devait, probablement, rejoindre les maquis de Bir El-Ater. Les services de sécurité ont, durant le mois de mai dernier, localisé, dans cette même région, le quartier général de katibet Essouafa, affiliée à al-Qaïda au pays du Maghreb et dirigée par un certain Abou El-Khettab. Ce démembrement de la nébuleuse a pour mission le recrutement, l'endoctrinement et l'entraînement de futurs candidats aux attentats-suicides en Irak et en Algérie. Car, désormais, les réseaux logistiques qui recrutent pour al-Qaïda en Irak et ceux pour al-Qaïda au pays du Maghreb, sont les mêmes. Cette connexion n'est plus au stade stratégique, elle est, déjà, opérationnelle, depuis des années. Des recoupements nous ont, ainsi permis d'avancer un chiffre d'une soixantaine de jeunes enrôlés. Et pour se faire, Abou El-Khettab, qui recrutait parmi la population d'El-Oued pour ses chefs terroristes en Irak, s'est, depuis quelque temps, fixé un nouvel objectif. Ses “futurs djihadistes”, pourront, désormais, perpétrer des attentats dans leur propre pays à savoir, l'Algérie… le Maroc et la Tunisie. Cependant, sur le terrain, le scénario est tout autre. Les groupes terroristes activant dans les maquis de l'est du pays sont, selon des observateurs de la scène sécuritaire, en perte de vitesse, notamment, depuis les incessants coups de boutoir que leur assènent les services de lutte antiterroriste. En plus des réseaux qui sont, systématiquement, anéantis et la preuve en est que depuis le début de l'année en cours, plusieurs réseaux de soutien logistique du GSPC ont été démantelés, notamment à El-Oued, où un camp d'entraînement d'al-Qaïda a été découvert, mettant en échec un éventuel redéploiement de l'internationale terroriste dans la région. B. Nacer