Nos sources font également état de la récupération, au cours de cette opération, d'un micro-ordinateur portable contenant une liste de terroristes du GSPC affiliés à al-Qaïda. Des sources généralement bien informées nous ont révélé, hier, que Abdel Qahar Benhadj, le fils de l'ex-n°2 du FIS dissous, Ali Benhadj, figurerait parmi un groupe terroristes composé d'une soixantaine d'éléments encerclés par les forces de l'ANP dans le massif forestier de Yakourène où une vaste opération de ratissage a été déclenchée depuis samedi dernier, soit juste après l'attentat avorté contre la brigade la gendarmerie de cette même localité. Il est à rappeler que Abdel Qahar, âgé de 18 ans, a mystérieusement disparu le 7 octobre 2006, alors qu'il devait se rendre à une des mosquées d'Alger et aucune nouvelle n'est venue, à l'époque, élucider le mystère de cette disparition. Une vive polémique s'en est suivie, mais les services de sécurité ont vite écarté la thèse de l'enlèvement. Chose qui a fini par être établie puisque, peu à peu, le voile se levait et l'information, selon laquelle le fils du chef islamiste a emprunté le chemin du maquis, a fini par se confirmer. Une thèse corroborée par une vidéo mise sur Internet et montrant le fils de Ali Benhadj au maquis. Depuis, la polémique sur la disparition de Abdel Qahar, âgé à présent de 19 ans, s'est estompée avant que des titres de la presse nationale ne le remettent encore une fois sous les projecteurs de l'actualité en faisant état de sa présence parmi un groupe terroriste activant dans les maquis de Boumerdès. Aujourd'hui encore, voilà donc que de nouvelles informations font état de sa présence parmi un groupe activant dans la wilaya de Tizi Ouzou et qui se trouve actuellement encerclé dans le massif forestier de Yakourène où l'opération de l'ANP s'étend sur un vaste périmètre, allant de la petite ville de Yakourène jusqu'à Idjeur, Ifigha et Bouzeguène. Des régions vers lesquelles de nouveaux renforts militaires, dont des unités d'élites équipées de matériel de vision nocturne et autres équipements sophistiqués, ne cessent d'affluer depuis samedi dernier au petit matin pendant que les troupes, qui sont déjà sur place, poursuivent les opérations et les hélicoptères de combat de pilonner tout ce massif forestier pour détecter et détruire les caches pouvant abriter les acolytes de Abdelmalek Droukdel, qui infestent cette région inaccessible. Nos sources font également état de la récupération, au cours de cette opération, d'un micro-ordinateur portable contenant une liste de terroristes du GSPC affiliés à al-Qaïda. Une information qui laisse, certes, comprendre que c'est un des quartiers généraux des groupes armés qui vient d'être attaqué par l'armée, mais qui tranche au même moment avec les déclarations officielles réduisant le terrorisme à quelques poches sans force de frappe importante. Avant cela, l'attaque de samedi dernier contre la brigade de gendarmerie de Yakourène, bien qu'avortée, a démontré, à travers le nombre de terroristes, plus d'une soixantaine, selon des sources locales, que le terrorisme n'est pas anéanti au point où on le croit. Le déplacement du général-major de la gendarmerie, Ahmed Bousteïla dans la région, deux jours après l'attentat, exprime toute l'inquiétude, mais aussi la prise au sérieux par les hautes autorités du pays de cette recrudescence du terrorisme en Kabylie. Samir Leslous