Dans une lettre adressée au ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, la famille Kouidri dont la propriété est visée par une mesure d'expropriation pour les besoins du projet autoroute Est-Ouest crie à l'injustice et demande une meilleure prise en charge de leur situation. “Nous sommes une famille d'agriculteurs et nous voulons qu'on nous donne une autre parcelle de terrain en échange de celle qui va nous être enlevée”, affirme les membres de cette famille qui se sentent par ailleurs lésés par le montant de l'indemnisation qui leur a été proposé. “Le prix des biens visés par cette mesure est trois fois moins cher par rapport au prix réel”, affirme les membres de cette famille qui exigent une indemnisation plus juste pour les deux parcelles l'une de 30 ares et l'autre de 15 ares qu'ils possèdent dans la localité de Mouassia avec en plus une maison de 800 m2 et plus de 100 arbres fruitiers. Cette famille composée de 21 personnes propose qu'on lui affecte une autre parcelle située sur l'EAC Halimi-Brahim pour leur permettre de poursuivre leurs activités d'agriculteurs. Ses membres affirment que les chalets qui leur ont été proposés pour leur relogement ne leur conviennent pas. “Où allons-nous mettre nos 10 vaches, nos tracteurs, nos camions et tout le reste”, s'interrogent-ils. Interrogé par nos soins, le directeur des travaux publics de la wilaya, M. Azzedine, a affirmé que tous les droits des citoyens expropriés sont préservés et que cette famille a le droit de faire un recours administratif et même juridique. Et il précise que ce sont les services des Domaines qui font l'évaluation ajoutant que cette famille a toujours refusé l'accès à sa propriété aux experts. Pour ce qui est du relogement, le DTP précise qu'on a mis à la disposition de cette famille cinq logements et non des chalets alors que pour les bêtes il a été convenu que ce problème soit pris en charge par la direction de l'agriculture (DSA). Concernant la parcelle de l'EAC demandée par les Kouidri, le DTP indique que c'est du ressort de la DSA avant d'ajouter que le wali de Boumerdès a pris des décisions exceptionnelles pour les familles à reloger. Pour rappel, plus de 49 familles dont les habitations se trouvent sur l'axe de ce projet sont concernées par le relogement. M. T.