L'Ecole supérieure de police de Châteauneuf a abrité, jeudi dernier, la cérémonie de la célébration du 45e anniversaire de la création de la Sûreté nationale. La cérémonie a été présidée par Abdelaziz Belkhadem, chef du gouvernement, accompagné des ministres de la Justice, de l'Ensei-gnement supérieur et de la Recherche scientifique, des Affaires religieuses et des waqfs, des collectivités locales, de la jeunesse et des Sports, de la Communication, de la ministre déléguée chargée de la Famille et de la Condition féminine, du général-major commandant de la Gendarmerie nationale ainsi que des autorités locales. Dans son discours d'ouverture, le directeur de l'école, le commissaire-divisionnaire, Dridi Merzouk, a fait lecture de la sortie de cinq promotions cette année, à savoir la 11e promotion de 73 commissaires principaux, la 21e promotion de 169 commissaires de police, de la 21e promotion de 126 officiers de police, de la 12e promotion de 91 officiers de police de l'ordre public externes et enfin de la 4e promotion de 73 officiers de la police féminine externes. Les promotions ont été baptisées au nom du défunt moudjahid Mustapha Merrarda dit Mustapha Bennoui. Dans son discours, le chef du gouvernement a insisté sur la volonté de l'Etat de doter les services de sécurité, notamment la police de tous les moyens nécessaires devant lui permettre d'accomplir sa mission dans les meilleures conditions et tout particulièrement dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité sous toutes ses formes. De son côté, le directeur général de la Sûreté national, Ali Tounsi, a indiqué qu'un programme de sécurisation de tout le territoire national est en cours d'application. M. Tounsi a déclaré à la presse, en marge de la cérémonie de sortie de cinq promotions de l'Ecole supérieure de la police de Châteauneuf, que dans un ou deux ans, au plus tard, “les citoyens pourraient être tranquilles en ce qui concerne leur sécurité, ce qui n'était pas le cas il y a quelques années”. “Nous sommes en train d'appliquer le programme qui vise à instaurer la sécurité dans tous les coins du pays et à tous les niveaux de la société, ce qui permettra à l'Algérie de progresser dans la mise en œuvre de ses projets de développement socioéconomique dans la quiétude”, a-t-il précisé. Le DGSN a souligné que les services de police “continuent à étendre le réseau de couverture sécuritaire en collaboration avec la Gendarmerie nationale et les autres services de sécurité”. Dans ce contexte, M. Tounsi a affirmé qu'il existe “une coopération exemplaire entre les différents corps de sécurité”. Et d'ajouter : “Certains pays étrangers nous envient cette harmonie dans le travail sécuritaire.” Il a aussi évoqué la collaboration des autres secteurs dans la mission de Sûreté, notamment dans la formation, citant la justice et l'université. “Notre police est une police de proximité, avec le citoyen, mais aussi avec les grands corps de l'Etat”, a-t-il dit. Concernant le travail de la police judiciaire dans le traitement des affaires, M. Tounsi a reconnu les “petites maladresses” dans ce cadre, expliquant qu'il arrive que des erreurs se produisent dans des enquêtes quand elles sont confiées à des jeunes stagiaires “qui ne maîtrisent pas encore bien le terrain”. “Nous suivons de près les enquêtes judiciaires et je pourrais dire que c'est ma première préoccupation”, a-t-il insisté. Interrogé sur la situation sécuritaire en Kabylie, il a rappelé avoir inauguré récemment trois structures de police “dans une ambiance de fête populaire”, en présence des notables et des jeunes ce qui est, a-t-il précisé, “une preuve que la population de la région est décidée à en finir, elle aussi, avec le terrorisme”. A. F.