Le président Hugo Chavez, doté d'un accès privilégié à Fidel Castro, s'est mué en quasi porte-parole pour les affaires de santé du vieux leader cubain, en convalescence depuis un an, et se pose désormais en digne héritier de son combat politique. “Je l'ai déjà dit : Fidel, j'assume l'engagement de poursuivre ta lutte, ta bataille interminable”, s'est exclamé Chavez, dans la nuit de jeudi à vendredi, à l'occasion de l'inauguration d'un complexe agricole à quelque 400 km de Caracas, en présence de conseillers cubains. “Des hommes comme Fidel finissent en sacrifiant leur existence comme le Christ”, a ajouté le président vénézuélien qui élabore pour la société vénézuélienne un projet socialiste mêlé de valeurs chrétiennes et d'éléments puisés dans le projet politique de l'illustre Simon Bolivar. Hugo Chavez s'est également attaché à rappeler la vive émotion qu'il avait ressentie le 26 juillet 2006, jour pour jour, en apprenant la maladie de son collègue et ami Fidel, alors qu'il était en visite au Vietnam. À son retour au Venezuela, il a donc décidé de faire escale dans la capitale cubaine pour rendre visite à Fidel avec lequel il entretient une relation quasi filiale. Pour lui, le vieux leader cubain est le “père de tous les révolutionnaires du monde”. “Moi, je peux bien mourir maintenant, mais toi, tu ne peux pas mourir Chavez”, lui a alors dit le leader cubain, a souligné le président vénézuélien. “Je lui ai seulement répondu : "toi non plus tu ne peux pas mourir. Tu nous manques déjà depuis longtemps"”, a poursuivi Chavez ajoutant avoir demandé à Castro de “revêtir l'uniforme” vert-olive de “Comandante” et de revenir au pouvoir à Cuba. R. I./Agences