Fidel Castro, qui est candidat à sa succession au parlement cubain, a reconnu que sa santé lui permettait tout juste d'écrire, mais pas de s'exprimer en public, dans un article publié hier par la presse locale. « Je ne jouis pas d'une capacité physique suffisante pour parler directement aux habitants de la localité où l'on m'a inscrit comme candidat aux élections de dimanche prochain. Je fais ce que je peux : j'écris », a déclaré le dirigeant de 81 ans, éloigné du pouvoir depuis 17 mois par la maladie. Cette candidature à l'Assemblée nationale cubaine est indispensable à l'éventuel renouvellement de son mandat à la tête de l'Etat, qui interviendrait au plus tard 45 jours après les élections de dimanche. Depuis juillet 2006, les rênes du pouvoir sont provisoirement confiées à son frère Raul. « Maintenant que je dispose de plus de temps pour m'informer et méditer sur ce que je vois, je peux tout juste écrire », poursuit Fidel Castro dans cet article, paru au lendemain de la visite à La Havane du président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva. Ce dernier avait relancé les spéculations autour de son éventuel retour aux affaires, en déclarant que sa santé était « impeccable » et qu'il était « prêt à assumer un rôle politique ». Les deux dirigeants ont eu mardi un entretien de deux heures et demie lors de cette rencontre, qui a donné lieu aux premières photos du leader cubain depuis celles prises il y a trois mois avec le président vénézuélien Hugo Chavez.