Les autorités pakistanaises redoutaient hier de nouveaux attentats suicide au lendemain de celui qui a tué au moins 14 personnes à Islamabad, une attaque directement liée à la crise de la Mosquée Rouge, quinze jours après un assaut meurtrier de l'armée. “Il est probable qu'il y aura d'autres attentats suicide”, a déclaré à un haut responsable des services de sécurité, sous couvert de l'anonymat. L'attaque de vendredi démontre que les militants fondamentalistes disposent, dans la capitale pakistanaise même, “d'homme équipés et prêts à commettre des attentats suicide, mobilisables très rapidement”, a estimé un important responsable des réseaux islamistes, sous “La sécurité a été renforcée et une équipe d'enquêteurs” travaille sur l'attentat de vendredi, a assuré le général Javed Cheema, porte-parole du ministère de l'Intérieur. Au moins 56 manifestants ont été interpellés vendredi en marge de l'occupation de la mosquée et de l'attentat qui a suivi, d'après le chef de la police d'Islamabad, Iftikhar Chaudhry. Ils sont tous interrogés par les enquêteurs et personne n'a encore revendiqué l'attentat de vendredi. Pas plus, d'ailleurs, que ceux qui ont précédé depuis l'assaut de la Mosquée Rouge les 10 et 11 juillet. Dans les rues de la capitale hier, les forces de sécurité ne semblaient pas être déployées en plus grand nombre que depuis l'assaut. Les policiers ont renforcé en revanche leur dispositif dans et autour de al Masjid, alors que les autorités commençaient à repeindre en blanc le dôme de la mosquée, qui avait été partiellement recouvert de rouge par les fidèles qui l'occupaient vendredi, pour rappeler sa couleur originelle. Djazia Safta/Agences