Le principal conseiller aux Affaires étrangères de Gordon Brown aurait sondé la Maison-Blanche sur un possible retrait anticipé des troupes britanniques d'Irak, selon le Sunday Times d'hier. Simon McDonald, chargé jusqu'à récemment du dossier irakien, s'est rendu ce mois-ci aux Etats-Unis pour préparer le voyage, dimanche, du nouveau Premier Ministre britannique. Il aurait donné l'impression de “préparer le terrain” pour Gordon Brown sur la question d'un éventuel retrait, selon le quotidien. Le porte-parole de M. Brown, Michael Ellam, a démenti ces allégations, affirmant, hier à la presse, que “Simon McDonald a clairement énoncé” à ses interlocuteurs que “la position du gouvernement britannique n'a pas changé” sur l'engagement de troupes en Irak. Dès son arrivée à Downing Street fin juin, le successeur de Tony Blair a reconnu que des erreurs avaient été commises en Irak depuis l'invasion alliée en 2003. Mercredi dernier, il s'est refusé à fixer un calendrier pour un retrait des 5 500 soldats britanniques déployés en Irak, principalement autour de Bassorah. M. McDonald, ancien ambassadeur de Grande-Bretagne en Israël, aurait interrogé aux Etats-Unis des spécialistes en politique étrangère sur les conséquences d'un retrait britannique d'Irak. “Le sentiment général a été que McDonald préparait le terrain pour les discussions de Brown”, a rapporté l'un de ces spécialistes au Sunday Times. “À mon avis, la Grande-Bretagne sent qu'elle ne peut combattre sur deux fronts à la fois, et l'Afghanistan est une guerre qui ne vaut plus la peine”, a ajouté la même source faisant référence aux 7 000 soldats britanniques mobilisés en Afghanistan au sein de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) de l'Otan. M. Brown a déclaré, samedi soir, que la Grande-Bretagne resterait “le plus solide allié” des Etats-Unis, et que le lien privilégié entre les deux pays pourrait encore se renforcer avec le temps. R. I./Agences