Le cercle militaire de Béni Messous abritera, demain, les travaux de la rencontre entre la délégation des finances algérienne et celle des Emirats arabes unis. Présidée par le ministre des Finances, M. Karim Djoudi, et Cheikha Loubna Al-Kassimi, ministre émiratie de l'Economie, la rencontre sera une occasion pour débattre des questions relatives aux perspectives de développement de l'investissement émirati dans notre pays, consolidé par la visite, les 16 et 17 juillet dernier, du souverain Cheikh Khalifa Ben Zayed Al-Nhayane à Alger. À ce titre, la délégation d'hommes d'affaires ayant accompagné le Cheikh en Algérie avait montré un grand intérêt pour le marché algérien et s'était déclarée prête à injecter 30 milliards de dollars d'investissement dans divers projets, pour les dix prochaines années. Avec 10 milliards de dollars, l'Algérie bénéficie de la plus importante part des investissements émiratis dans le Maghreb. Un investissement que les partenaires émiratis souhaiteraient répartir sur différents secteurs : transport, tourisme, agriculture, secteur bancaire et financier, énergie, dessalement de l'eau de mer, pétrochimie, construction, matériaux de construction, agro-alimentaire, télécommunications, pêche et médicament. Nombre de projets sont ainsi inscrits dans ce cadre, notamment celui du groupe Dubaï Emaar Properties qui a présenté le projet de maquette d'une nouvelle façade maritime de la capitale (hôtels de luxe, d'appartements high standing, de centres commerciaux, d'aires de jeux et d'espaces culturels). Le même groupe est en charge de plusieurs projets comme la restructuration de la gare ferroviaire d'Agha (qui devra accueillir 80 000 voyageurs par jour avec un hôtel, un centre commercial et trois tours de bureaux de 9, 15, 18 étages), la construction d'un technopôle à Sidi-Abdallah et le lancement d'un vaste complexe touristique à la plage Colonel-Abbès, à l'ouest de Zéralda. Par ailleurs, les EAU vont contribuer à concurrence de un milliard de dollars au financement du projet de la centrale électrique d'une capacité globale de 1 200 mégawatts, à Hadjret Ennous (dans la wilaya de Tipasa), dont la réalisation est confiée au groupe canadien SNC Lavalin. Lancée en 1984 avec l'installation de la commission mixte algéro-émiratie, la concertation économique entre les deux pays ne sera effective qu'à partir de l'an 2000. Ses différentes rencontres aboutiront à la conclusion d'une vingtaine d'accords juridiques, relatifs à la garantie et à la protection des investissements, la suppression de la double taxation douanière et l'exonération fiscale W. L.