L'international français Franck Ribéry reconnaît que le Bayern Munich, avec son onéreux recrutement et ses internationaux bardés de titres, est le grand favori du championnat d'Allemagne qui débute, pour lui, samedi contre le promu Rostock. “Si nous ne sommes pas champion, on ne pourra s'en prendre qu'à nous-mêmes”, a prévenu l'ancien joueur de Marseille lors d'une conférence de presse très suivie début août au centre d'entraînement du Bayern. Avant le début du championnat, quels sont vos objectifs ? Ribéry : Je veux prendre du plaisir, enthousiasmer les supporteurs et je veux gagner des titres : si nous ne sommes pas champion, on ne pourra s'en prendre qu'à nous-mêmes. Nous avons l'effectif qu'il faut pour être sacré. L'autre chose qui me tient à cœur, c'est la qualification pour la Ligue des champions, mais je suis persuadé que l'on va retrouver la Ligue des champions la saison prochaine. Le Bayern doit à nouveau remporter cette épreuve, c'est aussi mon but. C'est même mon rêve. Bien sûr, j'aurais aimé la jouer dès cette saison, mais on va tenter de se consoler en allant jusqu'au bout en Coupe de l'UEFA. En moins d'un mois, vous avez réussi par vos buts et votre bonne humeur à faire l'unanimité auprès de vos coéquipiers, des dirigeants, des supporteurs du Bayern : comment réagissez-vous à cette “Ribéry-mania” qui s'est emparée de l'Allemagne ? J'ai simplement essayé de prendre un bon départ. Je me sens bien ici à Munich, ma famille aussi. Je voulais établir de bons rapports avec mes coéquipiers, l'entraîneur et l'encadrement. Mais je ne suis pas qu'un rigolo qui fait des blagues à Poldi (Lukas Podolski, NDLR) et Daniel (van Buyten, le défenseur belge qui lui sert d'interprète, NDLR). Je sais quand il faut être sérieux et quand on peut rire. Quand je suis sur le terrain, je suis à 100% concentré sur ce que je fais. Je ne me vois pas comme une superstar : je veux surtout rester comme je suis, c'est-à-dire quelqu'un de simple. Depuis votre arrivée, le Bayern évolue dans deux configurations différentes, soit avec trois milieux offensifs et un attaquant, soit deux milieux offensifs et deux pointes : quelle option préférez-vous ? Pour moi, cela n'a aucune importance, le plus important, c'est que tout le monde se sente bien et trouve sa place. Au final, le plus important, ce n'est pas comment on gagne, mais simplement de gagner.