C'est visiblement le feuilleton de l'été, et il ne fait que commencer du reste. Le président de l'USMA, Saïd Allik, l'avait bel et bien prédit, lui qui, au premier contact entre le joueur Mohamed-Lamine Zidane et les responsables de l'USM Annaba, avait déclaré tout haut, à ceux qui voulaient bien l'entendre, que la transaction était mal partie. “Je défie le président de l'USM Annaba, M. Menadi, de faire qualifier Zidane dans son club”, avait-il martelé dans ces mêmes colonnes avant d'expliquer, quelques semaines plus tard, le fond de sa pensée. En fait, Allik se basait sur une clause du contrat de Zidane qui obligeait ce dernier à envoyer une lettre de démission à l'USMA trois mois avant l'expiration de ce même contrat. Or, Zidane, par méconnaissance ou par négligence, ne l'avait pas fait. Du coup, du point de vue contractuel, faute de cette lettre de démission, le contrat de Zidane était reconduit pour la même durée, c'est-à-dire 2 ans et avec les mêmes clauses financières. Autrement dit, Zidane était contraint de rempiler à l'USMA pour un autre bail de deux ans. Cependant, faisant fi des déclarations d'Allik, Zidane décide tout de même de quitter l'USMA et de rejoindre l'USM Annaba pour le stage d'intersaison en Roumanie, en laissant le soin à la LNF et à la FAF de trancher la question La semaine dernière, la FAF a fini par donner gain de cause à l'USMA, ce qui veut dire que Zidane n'a d'autre choix que de prendre désormais langue avec la direction usmiste en vue de trouver une solution à ce litige. Interrogé à ce propos, le président de l'USMA, Saïd Allik, dans une déclaration à Liberté Foot, a indiqué clairement que Zidane doit d'abord rejoindre l'équipe au plus vite avant d'envisager une solution à ce cas. “J'ai toujours dit que sans le consentement de l'USMA, Zidane ne jouera dans aucun autre club, pour la simple raison qu'il est encore lié avec nous pour deux ans. Nous avons évoqué cette clause avec lui lors d'une réunion, et je l'ai averti sur les conséquences fâcheuses que cela pourrait induire dans le cas où il rejoindrait l'USM Annaba. À partir de là, il savait pertinemment ce qu'il risquait. Maintenant, la FAF et la LNF nous donnent raison. Ces deux instances n'ont fait qu'appliquer la loi et faire respecter des clauses contractuelles approuvées par la FIFA. Désormais, la balle est dans le camp de l'USM Annaba”, a déclaré Allik. Et d'ajouter : “Personnellement, je ne ferme pas les portes du dialogue avec la direction annabie. Si Menadi veut vraiment avoir Zidane dans son équipe, il n'a qu'à se rapprocher de l'USMA pour négocier son transfert. Pour ma part, je n'ai rien contre ni Menadi ni Zidane, mais je ne fais que défendre les intérêts de l'équipe que j'ai l'honneur de présider.”Décodés, les propos d'Allik laissent entrevoir une solution entre les deux parties. Celle-ci consiste en des négociations pures et simples pour le transfert de Zidane vers Annaba. Un transfert qui passe forcément par le paiement d'une indemnité.Dans le cas contraire, Zidane doit rempiler à l'USMA, car on imagine mal qu'il choisisse la voie du chômage. Samir B.
