La L1, pauvre en buts, a connu une petite révolution lors de la 4e journée. la tête du roi Lyon tombe pour la deuxième fois en deux matches, cette fois tranchée par Lorient (2-1), improbable co-leader à égalité parfaite avec Le Mans et Nancy, l'ASNL ayant privé Marseille de son premier succès (2-2). La prise de pouvoir de ce trio des sans-grade pimente un peu un championnat bien terne (19 buts en 10 matches, contre 35 buts l'an passé lors de la 4e journée !) Plus que l'impuissance de Marseille et du Paris SG (qui n'ont toujours pas gagné un match, même si Cissé a enfin marqué pour l'OM), ce sont les malheurs de Lyon qui égayent la L1. “Nous sommes plus forts que l'an passé”, avait plastronné Jean-Michel Aulas, après avoir sorti son chéquier pour faire venir Bodmer, Keïta et Grosso (pour tenter de compenser les départs de Tiago, Malouda et Abidal). Résultat : Bodmer n'a joué — en défense centrale — qu'à la faveur des blessures, Keïta en fait trop et trop mal tandis que Grosso joue en préretraité. Le marché n'est pas encore clos, mais Lyon, qui a manqué Reyes, doit régler quelques dossiers encombrants (Fred, Wiltord). Alors que Lyon (12e) ne danse plus au rythme de ses Brésiliens (Cris est blessé, Fred blessé et froissé, Fabio Santos placardisé et Juninho joue arrêté), ceux du Mans ont toujours aussi bonne mine, comme Grafite, auteur de l'égalisation contre Lille (1-1). Mais, faisant fi de tous ces constats, Aulas continue de jouer les pompiers pour étouffer l'incendie qui couve. “Ce sont vous, les journalistes, qui sont les plus inquiets et vous allez nous mettre sous pression”, a-t-il déclaré. “Ce mot plus crise, c'est beaucoup trop gros et beaucoup trop tôt”, a renchéri Vercoutre. Gare au derby qui arrive contre Saint-Etienne alors que Coupet cicatrise toujours. Autre victime des Lorientais (3-1 au Parc lors de la précédente journée), le Paris SG (15e) continue de marcher à côté de sa saison. Toujours aucune victoire pour le club de la capitale, obsédé par la peur d'encaisser des buts et qui en a oublié d'attaquer à Metz (0-0), lanterne rouge. Si les buteurs parisiens sont toujours aphones (un seul but marqué par Pauleta, qui ne pèse plus devant les buts mais beaucoup sur le budget avec ses 360 000 euros mensuels), le Monaco (4e) de Ricardo s'est réveillé grâce à quelqu'un que l'on n'attendait plus : Koller, auteur d'un doublé (à 34 ans, même âge que Pauleta) face à Sochaux (3-0), toujours sans succès en L1 (19e). Tout comme Sochaux, le Lens de Guy Roux n'a toujours pas gagné, et le RCL n'a même pas marqué. Les Sang et Or (18e) vont-ils jouer le maintien ? Guy Roux a en tout cas été sifflé... Saint-Etienne et Bordeaux, en qui trop de promesses avaient peut-être été placées, ont appris à apprécier les tristes 0-0 qui évitent les remises en question. Rennes, également bien coté, a décroché un nul à Nice (1-1). Le héros de belle histoire du week-end est Maoulida. Ecarté temporairement pour avoir manqué deux penalties (alors que sur le deuxième, il n'était même pas autorisé à le tirer), l'ex-attaquant de Marseille a offert la première victoire à l'AJA (1-0 contre Caen). En revanche, le mauvais feuilleton continue pour Toulouse, piétiné par Strasbourg (3-1). Dire que le TFC ira à Anfield fin août...