La première journée du championnat, entamé ce week-end, a déjà apporté son lot de contestations visant l'arbitrage, une première journée où en principe on ne devrait même pas parler d'arbitres. Mais en Algérie, c'est devenu courant de justifier parfois les défaites, si certains entraîneurs ou présidents sont plus objectifs, d'autres en revanche, veulent se cacher derrière les arbitres. Moh-Cherif Hannachi était hors de lui jeudi passé, il n'a pas hésité à affirmer en fin de match que “cet arbitre devra être radié”, a-t-il affirmé. Un rapport accablant a été transmis à la FAF pour dénoncer l'arbitrage de Houari Belkacem, pourtant assez chevronné dont c'est la dernière année en tant qu'arbitre. Le président de la JSK a interpellé la FAF au sujet des autres rencontres où l'arbitrage n'est pas au-dessus de tout soupçon. De leur côté, les dirigeants du CABBA n'ont pas ménagé le jeune arbitre Sofiane Bousseter, l'accusant d'être derrière la défaite de leur équipe à domicile (1-2), en accordant un généreux penalty à l'USMAn et ont accusé la DTNA d'être derrière leur échec. Ils révèlent en coulisses que l'entraîneur Abdehamid Latrèche de l'USMAn est derrière cette mise en scène. Au stade du 20-Août, l'arbitre, M. Abdelhamid Aouiti, avait privé le CRB d'un penalty longuement contesté par les joueurs du Chabab. Au stade Zioui, M. Mokhtar Amalou s'en est sorti indemne grâce à son sang-froid et sa maîtrise du match. La DTNA l'avait jeté dans la gueule du loup, pourtant elle sait qu'il est proche de l'OMR. Heureusement, qu'il a été à la hauteur. Le match de D2 entre la JSMC et RCK était entaché d'un arbitrage médiocre de M. Benamara d'Ora, selon les dirigeants de Kouba qui n'ont pas tardé à réagir en transmettant un rapport accablant sur l'arbitre. Ce sont là des faits flagrants, d'autres ont eu lieu sur d'autres terrains qu'on a préféré éluder pour ne pas allonger la longue liste des contestations. Un ancien arbitre du centre nous a saisi pour faire cette remarque : “Depuis la nuit des temps, la première journée est réservée aux arbitres nouvellement promus, car il n'y a pas de pression. On n'a jamais vu des internationaux pour une première journée du championnat. Cette DTNA est en train de casser l'arbitrage, la FAF doit mettre un terme à la mauvaise gestion de l'arbitrage.” Il est vrai que désigner Khelifi, Bichari, Djaballah, trois internationaux dès l'entame du championnat, relève du manque de confiance de la DTNA envers les jeunes arbitres qu'elle a promus juste pour la forme. L'absence d'une stratégie claire de développement et le manque de formateurs compétents et aguerris ont fait que le niveau de l'arbitrage ne cesse de dégringoler. La DTNA est devenue tout juste une boîte de secrétariat sans plus, gérée par un seul homme dont les compétences sont très limitées. Il est temps pour Hamid Haddadj de réagir avant que la situation ne prenne de grandes proportions. R. A.