Direction technique nationale de l'arbitrage (DTNA), commission chargée du suivi, du contrôle et des désignations d'arbitres... les appellations changent, mais la triste réalité de l'arbitrage, elle, ne change malheureusement pas d'un iota. Les responsables à la tête de cette structure passent, mais tout reste figé. La mise sur pied de la DTNA a laissé croire, un instant, que la situation allait évoluer (en bien). Il n'en fut rien. Son président, Rachid Medjiba, n'a pas tardé à être décrié et rapidement dépourvu d'une prérogative (désignation) qui a toujours fait courir ceux qui avaient en charge l'arbitrage, sans oublier ceux qui tirent avantages et ficelles. Lorsque des dirigeants de club, Hannachi et Yahi pour ne pas les citer, sont montés au créneau, le président de la FAF, Mohamed Raouraoua a mis en place une commission pour prendre en charge le volet très sensible des désignations. A ce moment-là, Rachid Medjiba aurait dû partir. Mais, pour des raisons que lui seul connaît, il a préféré faire le dos rond, essuyer de dures et acerbes critiques sans broncher. Avançant comme seul argument de défense l'obligation de réserve que lui impose sa fonction, la fédération n'a pas bougé le petit doigt pour Rachid Medjiba. Résultat des courses, la commission mise en place pour « corriger les carences de Medjiba » est vite débordée sur les ailes. La preuve a été fournie, ce week-end, c'est-à-dire la veille de la reprise du championnat. Les membres de la commission se sont réunis ont arrété la liste des arbitres désignés et sont rentrés chez-eux. Mercredi, il y a eu permutation d'arbitres pour deux rencontres. Mehidi, initialement désigné pour officier la rencontre USChaouia-USMAlger, est informé qu'il est attendu à Bordj Bou Arréridj pour diriger CABBArréridj-USMBlida à la place de Benouza qui fait le chemin inverse. S'il est parfaitement admis qu'un club récuse un arbitre (à tort ou à raison), il n'en demeure pas moins que cela ne doit jamais être une règle pour les uns et pas pour les autres. Rachid Medjiba a été critiqué parce qu'il désignait des arbitres, deux fois de suite. La commission chargée de désigner les arbitres a-t-elle oublié que Mehidi a dirigé l'USMBlida à Constantine au cours de la dernière journée de la phase aller ? Elle navigue aussi à vue. Quelques-uns de ses membres ont honnêtement avoué, hier, qu'ils n'étaient pas au courant des changements opérés (par qui ?) à quelques heures du coup d'envoi de la première journée de la phase retour. Il n'est pas normal du tout que des clubs prennent connaissance de l'identité de l'arbitre dans les vestiaires, juste avant le coup d'envoi, alors que d'autres ont toute latitude de choisir ou de récuser l'arbitre qu'ils veulent. La tendance va s'accentuer lors des prochaines journées. Les membres de la commission de désignation (Berrahal, Mechrara, Malek, Dehamchi, Bouchemla , le secrétaire général de la FAF et Medjiba, si d'ici-là il n'est pas parti ) feraient mieux de rendre publiques les désignations d'arbitres à la fin de la réunion et de ne plus les toucher, sauf cas de force majeure ! Tous les clubs devraient se mobiliser pour être traités sur un pied d'égalité. Le feuilleton (toujours en cours) de l'arbitrage démontre, si besoin est, que pour être lauréat à quelque titre que ce soit, éviter le purgatoire ou être condamné à la relégation, le « destin » veut qu'on croise toujours un homme en noir sur son chemin.