Un accord de partenariat algéro-espagnol, entrant dans le cadre de l'arrangement bilatéral portant conversion de la dette en investissements, se trouve bloqué.. Approuvé par le CPE, le projet porte sur une prise de participations du groupe espagnol PMS de 70% dans le capital de Sodige (ex-Diprochim), société publique spécialisée dans la distribution de produits chimiques. PMS met dans la corbeille 515 millions de DA : 120 millions de DA cash, au titre d'apport en capital, 25 millions de DA pour le volet social et 370 millions de DA au titre des investissements productifs, nous indique le responsable de PMS Algérie. En effet, PMS compte à travers ce partenariat réaliser dans un délai de trois ans deux ou trois unités de fabrication de détergents industriels, en particulier des bactéricides et des désinfectants pour usines. Autres détails du projet, la société espagnole assure le maintien du personnel, soit 200 salariés. Elle envisage de recruter de surcroît 80 travailleurs sur trois ans au titre de l'investissement productif. Cet accord n'est toujours pas appliqué. Depuis un mois et demi, une réunion devant regrouper la Société de gestion et de participation, PMS, et Sodige, et organisée par le ministère de la Participation, pour régler les problèmes pendants et arriver à un arrangement, n'a pu avoir lieu. Il semble que le ministère de la Participation tergiverse sur ce point. Alors que l'accord a une valeur d'exemplarité. Il a un effet d'entraînement. En clair, si ce projet réussit, les investisseurs espagnols seront tentés de s'impliquer dans le mécanisme de conversion de dettes en investissements. Notons que l'Algérie enregistre peu d'accords de partenariat algéro-espagnol hors hydrocarbures. Selon une source bien informée à Sodige, l'entrée en application de l'arrangement buterait sur un problème d'évaluation. L'entreprise publique camperait sur une valeur initiale des actifs de 500 millions de DA. PMS propose 100 millions de DA, eu égard à son engagement de maintenir les 200 salariés, d'investir pour 370 millions de DA dans des unités de production, voire de réhabiliter les neuf dépôts que compte l'entreprise Sodige. Dans cette affaire, l'Algérie gagne. Puisque l'accord de conversion conclu avec l'Espagne permet d'effacer un montant 1,5 fois supérieur au coût de l'investissement, indique le même responsable. En ce sens, le Trésor a donné son O.K. pour l'application de l'accord. La réunion du ministère de la Participation devait entériner l'arrangement préalable à la mise en œuvre de la conversion au titre du projet. Du reste, notre interlocuteur ajoute que, côté espagnol, tout a été effectué en termes de procédures pour que puisse être appliqué l'accord de conversion, en rapport avec le partenariat PMS-Sodige. A noter que PMS est le premier groupe espagnol présent en Algérie hors hydrocarbures, selon le même responsable. Sa filiale Distrim distribue dans le pays des matières premières pour l'industrie chimique, des produits nettoyants, des additifs pour l'industrie agroalimentaire et des détergents pour le traitement de l'eau. Elle fournit de la soude caustique pour les producteurs de détergents (Henkel et Unilever), de l'acide nitrique pour l'industrie agroalimentaire (Danone, Tango, Hamoud Boualem, Flash...), des détergents industriels, en particulier des désinfectants, destinés à laver les bouteilles en verre. Sur ce segment, les clients sont entre autres Coca-Cola, Pepsi Cola, Hamoud Boualem. PMS compte au total 277 clients parmi les plus importants de l'industrie agroalimentaire nationale. N. R.