Ce réseau spécialisé dans l'approvisionnement en munitions et en médicaments aurait des liens avec un terroriste notoire qui dirige katibet El-Ansar affiliée au GSPC. Les éléments de la BMPJ de Boumerdès, appuyés par les forces de l'ANP, ont sévi rigoureusement dans leur lutte contre les groupes terroristes et leurs soutiens dans l'Est de la wilaya. En effet, suite à des informations recueillies par les forces de sécurité, un réseau de soutien, composé de cinq éléments, aurait été démantelé dans la zone englobant Cap Djinet et Sidi-Daoud, apprend-on de sources bien informées. Ce réseau, nous dit-on, spécialisé dans l'approvisionnement en munitions et en médicaments, aurait des liens avec les sbires de Boubkeur Abbas, dit Selmane, un terroriste notoire activement recherché depuis 1994 et qui dirige katibet El Ansar affiliée au GSPC. À noter que des investigations seraient toujours en cours. Elles sont menées par les éléments de la BMPJ de Boumerdès pour arrêter d'autres éléments de ce groupe de soutien. Par ailleurs, 31 bombes artisanales prêtes à l'usage auraient été récupérées par les forces combinées de la BMPJ et de l'ANP lors des dernières opérations de ratissage qui ont eu lieu à Chouicha (Zemmouri), ferme Benbata (Legata), les maquis de Chrachir et Cheffar (Bordj Ménaïel), Oued Sebaou et Ghezraouane (Baghlia). Au cours de la même offensive qui a duré presque une semaine, 8 caches, dont une pouvant accueillir jusqu'à 20 personnes, ont été détruites par les forces de sécurité. Des lots importants de denrées alimentaires, médicaments, effets vestimentaires et produits utilisés dans la confection des engins explosifs auraient été récupérés et une casmate aménagée en infirmerie et dotée d'équipements médicaux a été détruite à Cheffar. R. H. La traque des groupes de soutien aux terroristes continue • La neutralisation d‘un nouveau réseau de soutien dans la région de Sidi-Daoud porte à une centaine le nombre de personnes arrêtées et autant de liens directs ou indirects avec les groupes armés. Dellys, Sid-Daoud, Ouled Aïssa, Si Mustapha, Cap Djinet, pour ne citer que ces localités, sont les régions favorables aux sbires du GSPC qui ont réussi à structurer d'importants réseaux de soutien constitués d'individus agissant par sympathie ou pour de l'argent, mais rarement sous la menace ou la contrainte, au profit des terroristes. Néanmoins, ce qu'il faut souligner, c'est la répartition des tâches aux groupes de soutien par les chefs terroristes locaux pour diversifier les rôles et s'assurer d'une meilleure efficacité. Ainsi, si les uns s'occupent de la vulgarisation de l'activité terroriste par la subversion via les documents écrits et visuels, les autres prennent le soin de garantir le bon fonctionnement des canaux de renseignements, d'approvisionnement en munitions et en denrées alimentaires, ainsi que la prise en charge médicale. Déjà, les groupes de soutien n'agissent au service des groupes armés qu'en mission de complémentarité entre eux, alors que certains de leurs membres se portent volontaires pour commettre des attentats contre les forces de l'ordre et les citoyens. Fort de leur absence sur le fichier des services de sécurité, ces terroristes non recherchés accomplissent des missions criminelles moyennant des “honoraires” distribués par les “émirs” des katibats de Hattab, qu'ils puisent dans le butin des rackets, géré directement par les chefs. Dans la zone de Dellys, katibat El-Ansar serait l'une des phalanges du GSPC les plus enclines à éparpiller ses points de relais dans les milieux populaires et constituer une toile d'araignée très complexe. Certes, l'assaut donné par les forces de sécurité, police et gendarmerie notamment, aux réseaux de soutien depuis le début de l'année en cours, a été un coup dur porté aux terroristes de la région de l'est de Boumerdès où l'on peut aisément constater une légère baisse de l'activité criminelle. En diversifiant les fronts de lutte contre les hordes terroristes, les forces de sécurité ne cessent de remporter des succès importants dans leur combat contre les criminels du GSPC. R. H.