“On ne comprend rien.” C'est la conclusion des supporters, mais aussi celle des observateurs tirée à l'issue du match qu'avait livré le MCA, lundi passé, au stade 5-Juillet, face à l'USMA dans le grand derby algérois. Les Vert et Rouge ont réalisé un match époustouflant qui suscite moult interrogations concernant les capacités de cette équipe. Au vu des rendements qu'il a réalisés face au voisin usmiste et quelques jours auparavant face à l'Entente de Sétif, le tenant du titre, le Mouloudia, devrait largement dominer le championnat national. Avec huit points perdus à domicile, pourtant face à des adversaires à leur portée, les Vert et Rouge caracoleraient actuellement seuls en haut du tableau avec 23 points et un match en plus à disputer. Que de regrets pour les Mouloudéens qui ne parviennent pas à situer les raisons qui font que l'équipe qui surclasse le tenant du titre en lui infligeant une raclée historique se voit stoppée une semaine après par un néophyte nommé Saïda qui aurait même pu l'emporter s'il avait montré plus d'audace. Parti à Bordj Bou-Arréridj la semaine dernière pour une opération rachat, le MCA s'est contenté d'un match nul avec un rendement en dessous de la moyenne. Trois jours après, les Vert et Rouge réalisent une prouesse aussi extraordinaire qu'inattendue face à leur éternel rival, l'USMA qui a échappé, elle aussi, à une déculottée. Etrangement, le Mouloudia a montré une organisation et un savoir-faire qui prouvent que cette équipe possède des potentialités qui permettraient de dominer de la tête et des épaules les autres équipes de l'élite nationale. Ce comportement contradictoire intrigue plus d'un au sein de la famille mouloudéenne. Il serait, donc, logique d'admettre que les joueurs du MCA choisissent leurs matches. Cependant, une autre hypothèse laisse penser qu'ils se surpassent lorsqu'ils sont soumis à une terrible pression, même si en face l'adversaire est une grosse cylindrée. Les exemples ne manquent pas. L'année dernière, le Doyen a réalisé une prestation de tout premier ordre face à un des ténors de la série A italienne, la Fiorentina en l'occurrence, mais une semaine après, il n'est pas parvenu à se défaire de l'OM Ruisseau qui pourtant souffrait pour rester parmi l'élite, ne parvenant à égaliser qu'au prix d'un penalty gracieusement offert par l'arbitre de la rencontre. Un autre match référence peut être cité comme exemple. Le MCA, qui avait lourdement chuté à Ilorin au Nigeria face au Kwara United (0-3), s'est complètement métamorphosé lors de la manche retour à Kouba en remontant le score, alors que toutes les donnes étaient en sa défaveur. On se souvient que l'équipe était amoindrie d'une demi-douzaine d'éléments-clés, mais cela ne l'a pas empêché de frôler l'exploit d'une qualification miraculeuse. La question qui reste en suspens est : le MCA va-t-il encore flancher ce vendredi face à l'OMR ? Il faut être mouloudéen pour craindre ce scénario. Malik A.