Une spectaculaire évasion a eu lieu, ce mardi, à l'entrée de la ville de Aïn M'lila lors d'un transfert vers la prison de cette ville de deux prisonniers qui venaient d'être jugés par le tribunal criminel d'Oum el-Bouaghi. Les deux prisonniers, des repris de justice, poursuivis dans plusieurs affaires d'agression à l'arme blanche et de vol, avaient été condamnés ce mardi à 5 années de prison ferme chacun. Sous escorte de la gendarmerie, ils devaient être acheminés vers la prison qui se trouve au centre-ville de Aïn M'lila. Il ne restait que quelques kilomètres avant l'arrivée du fourgon et de son escorte à la prison. Une bagarre éclata alors entre les deux prisonniers à l'intérieur du fourgon cellulaire. Les gendarmes tentèrent alors de s'interposer, en vain. Les deux prisonniers pourtant menottés ne lâchèrent pas prise. Ordre sera donné alors au chauffeur du fourgon de s'arrêter. Les prisonniers descendent du véhicule et un moment d'inattention permet à l'un d'eux de frapper violemment à la tête le gendarme qui le gardait de près et de prendre ses jambes à son cou. Le second prisonnier l'imitera aussitôt. C'est la course-poursuite à travers les rues de la cité El-Malha qui se trouve juste à l'entrée de Aïn M'lila. Les gendarmes, tout en poursuivant les fuyards, usèrent de leurs armes en tirant en l'air. Ce qui eut de l'effet sur l'un des prisonniers qui s'aplatit par terre. Mais le second évadé ne prêta guère attention aux tirs de sommation et s'engouffra dans la porte ouverte d'une maison. Les gendarmes encerclèrent alors le domicile où s'était réfugié le prisonnier et des renforts sont appelés. L'évadé réussira à passer par le toit vers une autre maison pour s'évaporer dans la nature sans laisser de traces. Les recherches sont organisées et toutes les maisons de la cité El-Malha sont passées au peigne fin. Mais nulle trace du prisonnier. Ce dernier connaît bien les lieux puisqu'il est natif de ce quartier. L'alerte est donnée et toutes les sorties de Aïn M'lila sont bloquées par les services de sécurité. Depuis deux jours, une véritable chasse à l'homme est organisée dans la région. Jusqu'à hier, les services de sécurité ne sont pas arrivés à mettre la main sur l'évadé. La rixe qui eut lieu dans le fourgon cellulaire a été bel et bien simulée par les deux prisonniers qui avaient décidé dès le prononcé de la sentence au tribunal criminel de Oum el Bouaghi d'organiser leur évasion au cours de leur transfert vers la prison de Aïn Mlila. Z. Benmostepha