Les Israéliens favorables, mais dubitatifs La majorité des Israéliens soutient la réunion d'Annapolis censée relancer le processus de paix israélo-palestinien au point mort depuis sept ans, tout en étant dubitative quant à ses résultats, selon un sondage publié hier par Yédiot Aharonot. 69% des personnes interrogées ont affirmé soutenir la réunion internationale qui s'ouvrira le 27 novembre près de Washington, contre 27%, selon ce sondage. En revanche, 71% estiment que cette réunion ne réussira pas à faire progresser le processus de paix entre Israéliens et Palestiniens, contre 22% qui estiment le contraire. Dans leur écrasante majorité, 82% des Israéliens jugent impossible de parvenir à un accord de paix définitif en 2008, comme le Premier ministre israélien Ehud Olmert en a récemment émis l'espoir lors de sa rencontre à Charm El-Cheikh (Egypte) avec le président Hosni Moubarak. 17% d'entre eux pensent le contraire. Pour 75% des sondés, enfin, Israël ne doit pas poser comme condition préalable que les Palestiniens reconnaissent le caractère juif de l'Etat d'Israël, contre 25% qui l'exigent. M. Olmert exige que soit reconnu le caractère juif de l'Etat d'Israël pour verrouiller toute éventualité d'un retour de réfugiés palestiniens dans ses frontières dans le contexte d'un accord. Dans leur forte majorité (75%), les personnes interrogées affirment n'avoir par ailleurs aucune confiance en M. Olmert, contre 24% qui lui accordent leur confiance. La Ligue arabe demande à Washington d'inclure le Golan au menu La Ligue arabe a demandé aux Etats-Unis d'inclure “explicitement” le Golan au menu de la réunion sur le conflit israélo-palestinien à Annapolis (Etats-Unis) pour permettre à la Syrie d'y participer, a déclaré hier un diplomate arabe au Caire. “Les ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe ont envoyé un message urgent aux Etats-Unis demandant que le plateau du Golan soit explicitement inclus à l'ordre du jour de façon à ce que la Syrie puisse participer aux discussions”, a déclaré ce diplomate, qui assiste à la réunion des chefs de diplomatie de la Ligue arabe qui doit décider de la participation de ses membres à la conférence d'Annapolis. “La Syrie participera si les Etats-Unis acceptent”, a-t-il ajouté. Interrogé sur une réponse éventuelle de Washington, le ministre syrien des Affaires étrangères Wallid Mouallem a indiqué que “nous attendons encore”. Les Etats-Unis ont notamment accepté d'inviter la Syrie à la réunion d'Annapolis à la demande de l'Arabie Saoudite, malgré de très mauvaises relations avec le régime de Damas.