Engagement n En programmant une tournée au Proche-orient, en janvier, Bush confirme son engagement en faveur des conclusions de la conférence d'Annapolis prévoyant la création d'un Etat palestinien avant la fin 2008. Le président américain, George W. Bush, se rendra début janvier au Proche-Orient, a déclaré hier Gordon Johndroe, un porte-parole de la Maison-Blanche qui a refusé de fournir plus de détails et en particulier de confirmer que M. Bush se rendrait en Israël, comme l'ont annoncé des médias israéliens. Le président US effectuerait son premier voyage dans ce pays depuis qu'il est devenu président en 2001 et la première visite d'un président en exercice depuis celle de Bill Clinton en décembre 1998. Le locataire de la Maison-Blanche est attendu en Israël le 9 janvier, rapportait mardi le site du journal Yédiot Aharonot (Israël), citant des responsables du bureau du Premier ministre Ehud Olmert. Sa venue a été arrangée lors des entretiens que M. Olmert a eus avec le président américain pendant et autour de la conférence d'Annapolis, écrit le quotidien israélien. La nouvelle de ce voyage est tombée une semaine après la conférence d'Annapolis qui a pris fin le 27 novembre dernier. Sous l'impulsion peut-être la plus forte donnée en sept ans par un président et une administration accusés de s'être détournés de la question, Israéliens et Palestiniens se sont entendus, sous l'égide de M. Bush, pour relancer des négociations enlisées et rechercher avant fin 2008 un accord de paix menant à la création d'un Etat palestinien. En sept années de présidence, M. Bush s'est rendu une fois dans la région avec pour motivation première le conflit israélo-palestinien. C'était en 2003, quand il avait rencontré des alliés arabes en Egypte à Charm el-Cheikh et était allé en Jordanie pour un sommet avec le Premier ministre israélien de l'époque, Ariel Sharon, et Mahmoud Abbas, alors Premier ministre palestinien. Le président américain ne s'est jamais rendu en Israël ou dans les Territoires occupés depuis qu'il les a survolés avec Ariel Sharon en 1998 alors qu'il était gouverneur du Texas. «L'une des choses que j'ai assurées à ces deux messieurs, c'est que les Etats-Unis seront activement engagés dans ce processus, que nous utiliserons tout notre pouvoir pour préparer la création d'un Etat palestinien qui vivra en paix au côté d'Israël», a dit M. Bush en présence du Premier ministre israélien et de M. Abbas, à présent président de l'Autorité palestinienne, au lendemain d'Annapolis. La nouvelle du voyage de M. Bush prolonge une période qui pourrait avoir de sérieuses conséquences au Proche-Orien : les Etats-Unis viennent d'annoncer leur volonté de nouer un partenariat à long terme avec l'Irak, ils ont accueilli la conférence d'Annapolis et, depuis lundi, ils voient sérieusement remise en cause leur diplomatie vis-à-vis de l'Iran.