L'Association des diabétiques locale a enregistré jusque-là plus de 9 000 adhérents au niveau de la wilaya, mais les diabétiques sont beaucoup plus nombreux, à en croire ses animateurs. L'Association des diabétiques de la wilaya de Tizi Ouzou organise depuis hier des journées de formation médicale au CHU Nedir-Mohamed de Tizi Ouzou. Les responsables de l'association déplorent la mauvaise prise en charge des malades ainsi que l'absence de subventions depuis des années de la part des pouvoirs publics. C'est ainsi que les DID (diabétiques insulino-dépendants) nécessiteux ne bénéficient que partiellement de la carte de gratuité. MM. Imine et Seradj de ladite association dénoncent cette politique du deux poids, deux mesures dans la prise en charge des patients diabétiques. Le manque de réactifs rend également difficile la prise en charge des diabétiques. L'association enregistre quelque 400 nouvelles adhésions chaque année, ce qui renseigne sur l'ampleur de la maladie qui a dû se développer ces dernières années. Et l'absence d'un véritable dépistage à l'échelle nationale ne fait que compliquer les choses, aux yeux des responsables de l'Association des diabétiques. Une association qui ne fonctionne que grâce aux cotisations de ses adhérents et au sponsoring de certains laboratoires et autres dons de bienfaiteurs. Cette organisation enregistre plus de 9 000 adhérents au niveau de la wilaya, mais les diabétiques sont beaucoup plus nombreux, à en croire nos interlocuteurs. Ils seraient entre 4 et 5% de la population globale. L'absence d'information et de vulgarisation a fait que nombre de malades diabétiques ne se déclarent pas, en plus du manque de moyens pour les besoins du dépistage, comme les bandelettes réactives et les lecteurs glycémiques. Hier, lors de la première journée, le docteur Aliane, diabétologue, s'est intéressé lors de sa communication au protocole de surveillance clinique d'un malade diabétique. Le respect strict de ce protocole peut, aux yeux du spécialiste, faire régresser considérablement les complications chez le patient. Son confrère, le Dr Saheb, gynécologue, estime que si une patiente diabétique veut avoir une contraception efficace, il faut que la grossesse soit planifiée. Pour sa part, le Dr Hocine, chirurgien en traumatologie, a donné une communication fort intéressante sur la place de la chirurgie dans le traitement du pied diabétique. D'autres communications étaient programmées, à l'image de celles du Dr Azzam, microbiologiste, et du Dr Bouzidi, psychiatre. Pour la journée d'aujourd'hui, il est programmé une campagne de vaccination contre la grippe au profit des malades diabétiques, nous apprend le président de l'association, Mohamed Dahamr. L'opération est sponsorisée par les laboratoires Sanofi-Aventis, qui ont offert des flacons de 200 doses. Des cours de sensibilisation seront également donnés aux diabétiques. Y. A.