Blessé lundi au cours de l'entraînement matinal, et ne voulant pas perdre de temps, l'attaquant vedette du Mouloudia d'Oran, Seddik Berradja, a été admis dans une clinique privée sise au chic quartier des Palmiers, jeudi en fin de matinée, pour y être opéré de son genou droit peu après la mi-journée. Souriant, calme et l'esprit tranquille, “Seddiko” n'avait pas vraiment l'air de quelqu'un qui avait peur ou qui redoutait de passer sur le billard. “C'est la volonté d'Allah, c'est el mektoub !” reconnaît d'ailleurs le chouchou du public mouloudéen. “Je viens juste d'y être admis (NDLR, l'heure affichait 12h) et, pour l'instant, tout marche le plus normalement du monde. On m'a dit que j'allais être opéré dans quelques minutes, probablement vers 12h30 ou 13h”, souligne le “patient” Berradja, tout en précisant que moralement, “tout va pour le mieux”. “Il n'y a pas de quoi s'inquiéter. Je me suis renseigné sur la blessure dont je souffre et on m'a rassuré. Ce n'est qu'une lésion au ménisque, rien de très grave. Après mon opération, je passerai la nuit ici dans cette clinique. Demain (hier, vendredi) je rentrerai chez moi. Je ne resterai de fait pas longtemps. Et puis, il faut bien accepter la volonté divine. Allah a décidé que je sois blessé, je ne peux que m'y accommoder. Comme on ne cesse de le répéter dans notre vie de tous les jours, c'est une question de mektoub. Je me dis d'ailleurs que le mektoub a bien fait les choses puisque j'ai été blessé à l'approche de la fin de la phase aller lorsque le championnat observera sa trêve hivernale, ce qui me permettra de ne pas rater trop de matches”, fait ainsi remarquer le numéro 12 des Rouge et Blanc d'El Hamri. “En 1998, en cadet, j'ai vécu la même chose” Ce coup dur qui l'obligera à s'éloigner des terrains pendant au moins un mois, Berradja l'a déjà vécu avant. Précisément lorsqu'il était encore cadet. “C'était quasiment la même blessure puisque mon genou droit s'était également bloqué. À l'époque, si je me souviens bien, c'était en 1998, j'ai vécu exactement pareille situation et j'ai observé un repos de trois semaines. Tout est finalement rentré dans l'ordre et j'ai rapidement récupéré mes forces”, raconte, optimiste, Seddik Berradja. Notre interlocuteur ne doute ainsi aucunement de son “retour rapide” sur les terrains, prévu, dit-il, “dans un mois environ”, mais sans trop se mettre la pression. “Le plus important pour moi à l'heure actuelle, c'est d'être opéré, de bien guérir puis d'effectuer une bonne rééducation. Le reste viendra tout seul. Je ne veux pas me mettre trop la pression, brûler les étapes ou précipiter mon retour à la compétition. Il est impératif pour ma santé et mon plan de carrière d'être patient dans cette épreuve, car je ne veux pas me précipiter et disputer une ou deux rencontres pour rechuter ensuite et connaître des complications et autres tracas liés à une quelconque mauvaise prise en charge de ma blessure. Je prendrai le temps qu'il faut et tout se fera selon les normes”, assure le très technique attaquant oranais, plus que jamais absent de marque de l'avant-garde mouloudéenne. A. Karim