La Centrale syndicale confirme la tenue, prochainement, d'une rencontre avec l'Exécutif. Le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd, a profité, hier, de la rencontre des syndicalistes du secteur de l'agroalimentaire pour interpeller les autorités du pays et s'adresser aux “quatre millions de travailleurs”, à l'occasion du 1er Mai, Journée mondiale du travail. Le patron de la Centrale syndicale a confirmé la tenue de la bipartite UGTA-gouvernement, en revenant sur les deux journées de grève générale. “J'ai l'impression que les pouvoirs publics ou plutôt ce gouvernement n'a pas pris en compte le message des travailleurs des 25 et 26 février dernier”, a-t-il noté, en ajoutant : “Nous irons négocier et défendre nos points de vue.” Selon M. Sidi Saïd, “il y a, au niveau des membres de l'Exécutif, dont Temmar, une tentative réelle de casser le secteur public”, lequel vise à “aller à tout prix vers la libéralisation de l'économie” et à “sacrifier un million de travailleurs du secteur public”. Ce responsable a, au nom de son organisation, déclaré la guerre au département de Hamid Temmar, appelant les salariés à “interdire” l'accès de leurs usines et entreprises à la délégation ministérielle, qui chercherait à passer outre l'avis du partenaire social. “Vous avez reçu instruction : si quelqu'un s'approche du portail de votre entreprise, prenez vos haches. Ils veulent la bagarre, eh bien ils l'auront !”, a souligné Sidi Saïd, aussitôt applaudi par l'assistance. Le numéro un de l'UGTA a aussi indiqué que “le gouvernement est tenu de remettre cet homme (Hamid Temmar, ndlr) à sa place”. Avant de lancer sur un ton coléreux : “Nous leur disons : arrêtez ce début de massacre. S'ils n'arrêtent pas, nous prendrons nos responsabilités.” Sidi Saïd a laissé entendre que des actions de protestation seront menées, prochainement, par les différents secteurs d'activité, où les structures de l'organisation, verticales et horizontales, auront carte blanche. Le secrétaire général de l'UGTA a déjà annoncé la couleur, en avertissant que des grèves sectorielles, d'une durée de plus de deux jours, ainsi que des rassemblements devant le ministère de la Participation, seront organisés. Il a également rappelé le non-respect des engagements du ministre de la Participation, en se référant, particulièrement, à la réunion du 29 décembre 2002, qui avait regroupé le Chef du gouvernement, des ministres, dont Temmar, et une délégation de l'UGTA, et où il était convenu d'un contact permanent entre le département de Temmar et le secrétaire national du syndicat chargé des affaires économiques, M. Badreddine. “Nous rejetons le travail de Temmar. Qu'ils l'arrêtent, sinon les travailleurs l'arrêteront”, a encore déclaré Sidi Saïd, en s'opposant aux décisions unilatérales et aux “recettes du FMI”. Le patron de l'organisation syndicale, qui commémorera la Journée du travail à Aïn Témouchent, a donné instruction à l'ensemble des syndicalistes de l'UGTA, tous secteurs confondus, de s'opposer à tout contact avec les gens du ministère de la Participation. “S'ils veulent discuter, il y a la Centrale”, a-t-il signalé, en ajoutant : “Le match est terminé, les 90 minutes sont hors jeu.” H. A.