Le président de la délégation sahraouie aux négociations de Manhasset III, Mahfoud Ali Beiba, a affirmé que la troisième édition des négociations qui se sont déroulées du 7 au 9 janvier dernier entre le Polisario et le Maroc a constitué “un éclairage” pour les prochaines étapes du processus de décolonisation qui doit impérativement aboutir à “une solution politique mutuellement acceptable garantissant le droit à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental”. Plus précis, le diplomate sahraoui a indiqué que ce round a été consacré aux “mesures de confiance, à des échanges sur la mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité et à l'examen du thème de l'administration du territoire, tenant compte de la présence sur la table de négociation de propositions des deux parties dont le Conseil a dûment pris note”, a-t-il indiqué dans un communiqué parvenu à SPS. Pour la partie sahraouie, les mesures de confiance doivent nécessairement inclure “des dispositions assurant la protection des droits de l'homme dans les territoires sous occupation marocaine” et, par conséquent, la MINURSO doit être dotée de ressources nécessaires pour “contribuer à la protection des droits de l'homme dans sa zone de mission”. Elle a en outre réitéré son engagement envers un référendum d'autodétermination libre et régulier soumettant à la volonté librement exprimée du peuple sahraoui “les options de l'indépendance que défend le Front Polisario et l'autonomie que défend le Maroc”. À cet égard, la délégation sahraouie s'est félicitée de la programmation d'un quatrième round de négociations pour pouvoir atteindre l'objectif d'une négociation “substantielle que le Conseil de sécurité a souhaitée”. Elle lance un appel à la partie marocaine pour “se départir de la politique du fait accompli et pour renoncer à sa volonté d'imposer une solution unilatérale”, réitérant son engagement à soutenir l'action que le Secrétaire général de l'ONU, son Envoyé personnel et son Représentant spécial dans la recherche véritable d'une solution “authentiquement conforme à la légalité internationale et à la doctrine des Nations unies en matière de décolonisation”. SPS