Alors que l'on annonce déjà un quatrième round de négociations sur l'avenir du Sahara occidental et une prochaine tournée dans la région de l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental, M. Peter Van Wilson, les pourparlers maroco-sahraouis de Manhasset (7-9 janvier) sont qualifiés de “tendus” par la délégation sahraouie qui regrette la position figée et “le peu de disponibilité à aller vers une solution politique” affichée par le Maroc. Au troisième et dernier jour des négociations de Manhasset III, qui se tiennent sous les auspices des Nations unies, la délégation du Front Polisario souligne que les Marocains continuent “à s'enfermer dans une position figée, faite d'intransigeance et d'absence de marge de manœuvre”, appelant à l'organisation d'un référendum d'autodétermination qui puisse garantir au peuple sahraoui de choisir le statut final du Sahara occidental. Dans son intervention à la plénière de la journée de mardi passé, Mahfoud Ali Beiba, président du Conseil national sahraoui (Parlement) et chef de la délégation aux négociations de Manhasset, n'a pas manqué de réitérer les positions du Front Polisario visant à inscrire le principal de la négociation directe dans une demande qui épouse les recommandations du Conseil de sécurité pour une solution “juste et durable” du conflit du Sahara occidental. Pour sa part, Brahim Ghali, membre de la délégation sahraouie, a expliqué, mardi soir, que le Maroc “persiste dans son attitude à ne considérer comme base de négociations que son seul plan d'autonomie, freinant même les efforts de l'ONU dans la recherche de voies dans le processus de paix”.