“D'ici à la fin du mois, on aura normalement l'ensemble des statuts particuliers de la Fonction publique”, soutient le patron de la Centrale syndicale. Le secrétaire général de l'UGTA, M. Abdelmadjid Sidi-Saïd, a assuré, hier, que les statuts particuliers des personnels de la Fonction publique seront en principe prêts d'ici à la fin du mois courant. Les négociations entreprises entre les fédérations de l'UGTA et les représentants des administrations publiques et institutions sont pour la majorité au stade final puisque pas moins de 23 statuts particuliers sur les 45, en plus de ceux des corps communs et des ouvriers professionnels, ont déjà été déposés au niveau de la direction générale de la Fonction publique après leur adoption par les représentants des deux parties. Ils concernent, selon M. Sidi-Saïd, quelque 800 000 travailleurs de la Fonction publique. Le chef de l'UGTA, qui a présidé hier à la Maison du peuple une réunion d'évaluation du travail effectué dans le cadre des négociations entamées depuis une année par les commissions conjointes, a en outre précisé que d'ici à la fin de la semaine en cours ou au plus tard dimanche prochain, 6 autres statuts seront prêts. “D'ici à la fin du mois, on aura normalement l'ensemble des statuts particuliers de la Fonction publique”, soutient le patron de la Centrale syndicale qui a tenu, hier, à rassurer les représentants des fédérations que le président de la République “suit de très près ce dossier des statuts particuliers”. Protection civile, travaux publics, hydraulique, douanes, PTIC, transports, artisanat, culture, enseignement supérieur, éducation nationale, formation professionnelle sont entre autres les dossiers prêts pour le moment, en attendant de régler les problèmes qui subsistent dans certaines négociations. Mais Sidi-Saïd tient à affirmer que le processus de négociations “s'est, dans l'ensemble, déroulé dans la sérénité”. “Il n'y a pas eu de clash. On n'a pas trouvé d'opposition. Il y a eu, certes, des rencontres musclées, mais on est vite intervenu pour dégeler des situations”, relève-t-il. Dans une claire allusion au mouvement de protestation enclenché récemment par les syndicats autonomes qui contestent le contenu des nouveaux statuts particuliers, le patron de l'UGTA a indiqué que “certes, cela demeure insuffisant, mais il y a un gain pour les travailleurs”. Pour lui, “c'est un début pour que le fonctionnaire sente qu'il est réhabilité dans sa fonction et dans son salaire”, et l'UGTA “ne peut qu'être fière de cet acquis”. Parmi les résultats concrets de ce processus de négociations entamées avec les pouvoirs publics, M. Sidi-Saïd cite également la permanisation de pas moins de 200 000 travailleurs contractuels, au moment, relève-t-il, “où, ailleurs, ils sont en train de dégraisser dans la Fonction publique”. “En l'espace d'une année, les résultats ont été conséquents en ce qui concerne les statuts particuliers”, ajoute-t-il, tout en reconnaissant que “pour une telle masse de travail, cela n'a pas été facile”. Le SG de l'UGTA a, par ailleurs, tenu à rejeter les accusations lancées à l'encontre de son organisation dans le dossier du pouvoir d'achat. “Nous sommes conscients des préoccupations des travailleurs. En ce qui concerne le pouvoir d'achat, je dis que nous ne sommes pas l'acteur, mais plutôt un des acteurs. Il y a les spéculateurs, les associations de protection des consommateurs, les pouvoirs publics, la régulation”, soutient-il, indiquant, à ce propos, que son organisation fera “des propositions concrètes et utiles” pour améliorer le pouvoir d'achat. Quant aux gains en termes de rémunération après l'application de la nouvelle grille des salaires de la Fonction publique, M. Sidi-Saïd a livré quelques chiffres indicatifs. À titre d'exemple, le gain brut du 5e échelon de la catégorie 7 est de 3 789 DA, celui de la catégorie 12 de 8 769 DA et en hors catégorie de 23 775 DA. “On a pu sortir du grenier un statut qui était pratiquement dépassé”, se vante le patron de l'UGTA qui précise que la prochaine bataille dans le dossier de la Fonction publique demeure la mise en place d'une grille des salaires “cohérente”. Hamid Saïdani