Des peines très lourdes ont été infligées avant-hier par la cour de Boumerdès à l'encontre des auteurs du crime odieux commis en juillet 2006 et qui a coûté la vie à A. Abdelkrim, 61 ans, bijoutier à Rouiba. La peine capitale a été prononcée à l'encontre de B. Kamel, 32 ans, originaire d'Aïn Bessam (Bouira), N. Ali, 32 ans, de Relizane, alors que leur acolyte K. Fatiha, 22 ans, originaire d'Aïn Bessem et résidant à El-Harrach, a été condamnée à la réclusion à perpétuité. Les faits remontent à juillet 2006 lorsque les trois assassins qui avaient planifié leur abominable crime se sont retrouvés ce 19 juillet 2006 à la rue Ali-Khodja de Rouiba où se trouve la bijouterie le Printemps dite aussi “la bijouterie ammi Abdelkrim”. Il était 8h, lorsque B. Kamel et N. Ali demandent à la jeune femme (leur complice) de pénétrer la première dans la bijouterie pour servir d'appât et en même temps occuper le bijoutier. Ce dernier, connu pour sa gentillesse et sa courtoisie, s'est mis à la disposition de la jeune femme et lui conseille quelques bijoux en vogue. Quelques minutes après, ses deux complices entrent dans le magasin. L'un d'eux porte sur lui un morceau de marbre et cinq couteaux. Son complice, N. Ali, fait signe à la jeune femme de quitter les lieux sans que cela attire l'attention de la victime étant occupée dans une discussion avec l'autre prétendu client. Mais au moment où le commerçant avait le dos tourné pour chercher les bijoux choisis par le “client”, son complice lui assène plusieurs coups à la tête avec le morceau de marbre. Une fois à terre, N. Ali prend la tête du bijoutier et lui assène plusieurs coups de couteau dans différentes parties de son corps. Cependant, les deux assassins sont surpris par un client du bijoutier natif de Rouiba qui s'apprêtait à entrer dans le magasin. Affolés, les deux assassins quittèrent précipitamment la bijouterie en emportant quelques bijoux. Mais des voisins du bijoutier alertés ont poursuivi les agresseurs. Une course-poursuite s'est alors engagée dans les ruelles du centre de Rouiba jusqu'à ce que l'un des agresseurs, N. Ali, soit percuté par une voiture. Il est rattrapé par la population qui le remet entre les mains de la police. Le bijoutier, évacué vers l'hôpital de Rouiba dans un état grave, succombera à ses blessures quinze jours après. Avant de mourir, la victime avait confié à ses proches et à des policiers que l'un des agresseurs avait une taille élancée. Il s'agissait en fait de N. Ali, qui mesurait 1,74 m. M. T.