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La caisse et l'urne
Publié dans Liberté le 11 - 05 - 2003

Voici venu le temps de glaner pour ceux qui attendaient la saison préélectorale pour aller à la soupe.
Le procédé a déjà fonctionné : le régime de plomb lui doit sa longévité, et Boumediene savait saupoudrer la société des bienfaits de la rente jusqu'à faire de nous un peuple d'oisifs assistés. Les Algériens ne travaillaient plus que pour être en règle avec leur conscience. Ceux qui en avaient une devenaient avec le temps de moins en moins nombreux.
La culture de l'assistance handicapait le pays et, aujourd'hui encore, nostalgie d'une vie oisive, mais tout de même financée, elle marque nos comportements : le moindre des quidams connaît le montant des réserves de change et s'étonne qu'on n'en soulage pas son quotidien.
L'expérience Khalifa a, pour beaucoup, joué comme un rappel de ce paradis perdu : des personnalités se sont vu rémunérer pour une simple raison de notabilité ; des cadres et des diplômés frais émolus se sont vu offrir des appointements sans relation avec le marché des salaires, avant que ne tarisse subitement la source miraculeuse. Personne ne s'est interrogé, avant le drame, sur le fondement de cette prodigalité.
Le traitement des “ayants droit” des martyrs d'hier et d'aujourd'hui, la gestion du foncier et de l'immobilier et la politique de l'emploi perpétuent cette culture qui fait de l'écrasante majorité de la population une clientèle politique.
Le responsable n'est pas apprécié à l'aune des principes mis en œuvre dans sa gestion, mais est jugé par les individus, les coteries, les corporations et les clans sur la base de son choix des catégories auxquelles s'appliquent ses éventuelles générosités.
Chadli a ruiné, au sens littéral, le patrimoine bâti en en atomisant sa propriété pour construire sa popularité ; Zeroual a inventé “la famille révolutionnaire”, sorte de caste de citoyens de premier collège, naturellement prioritaire devant les moyens publics.
Il court le bruit que la prochaine échéance électorale a renoué avec cette espèce “d'aide liée”, comme on disait au bon vieux temps des rapports néo-coloniaux. Des concessions — c'est le cas de le dire puisque leur finalité s'avère politicienne — foncières s'octroient de façon ciblée ; des augmentations de salaires non dénuées d'arrière-pensées électoralistes se préparent. Et probablement d'autres mesures qui devraient faire des heureux et des…élus.
Je ne sais pas encore si on doit s'en plaindre. Mais si on réussit à arracher Ouyahia à son inclination à ponctionner les salaires et à le convertir à l'augmentation, ce sera toujours ça de gagné.
En fait, il n'y a pas que le pouvoir qui est en cause en la matière. Ce qui rend la corruption politique possible c'est que, des deux côtés, sont encore confondus droits de citoyen et largesses du prince.
On ne peut frapper sur la table si on a la main ouverte. Le bien public, quant à lui, y perd de son statut. On use des avoirs communs comme d'un trésor de guerre politique.
M. H.


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