Le président de la JSK, Mohand-Chérif Hannachi, a été hier l'invité du Forum d'Echibek qui s'est tenu à la salle des conférences de la maison de la presse Tahar-Djaout. Le débat a tourné au tour du parcours de la JSK, du travail de Moussa Saïb, de ses objectifs pour le futur, de la sélection nationale ainsi que les problèmes du football algérien. M. Hannachi s'est montré, en préambule, satisfait du parcours réalisé par son équipe qui caracole la tête du classement avec une marge de manœuvre assez sécurisante sur son poursuivant immédiat, l'ESS, en l'occurrence. “Nous avons effectué un bon parcours jusqu'à présent. Il reste encore six matches à jouer, et il est impératif que l'équipe puisse engranger d'autres points en vue de remporter le titre”, déclare le conférencier qui, du reste, estime que le tournant du titre se jouera dès demain à l'occasion de la réception de l'ASO. “Il nous faut encore un succès ce lundi et nous serons plus que jamais prêts de notre objectif, et ce, quels que soient les résultats enregistrés par les autres équipes”. En parlant des prévisions futures, M. Hannachi affirme que la JSK disputera à fond ses chances en Ligue des champions africaine. “C'est une compétition difficile à remporter. Pour cela, tous les moyens doivent être réunis pour accomplir un parcours honorable. Le plus important est que la JSK puisse se qualifier à la phase des poules”, fait savoir le boss de la JSK qui, du reste, confirme les contacts avec certains joueurs pour renforcer l'équipe la saison prochaine. “C'est sûr, on va recruter la saison prochaine. Je tiens à préciser, toutefois, qu'aucun joueur n'a encore signé à la JSK, contrairement à ce qui se dit ici et là”. Et de poursuivre : “Des bruits ont circulé faisant état de la signature de Younes à la JSK. Rien n'est encore fait, je le jure qu'aucun joueur n'a encore apposé sa signature sur le contrat”, révèle-t-il. Par ailleurs, M. Hannachi n'a pas tari d'éloges sur le travail accompli par Moussa Saïb. “C'est un entraîneur professionnel au sens propre du terme. Il est en train d'accomplir un excellent boulot. C'est pourquoi que je lui ai donné carte blanche. Il faut savoir que Saïb n'a toujours pas signé son contrat. J'espère qu'il va le faire pour une aussi longue période. À voir les résultats enregistrés, on ne peut qu'être satisfait de son travail. Personnellement, si je peux lui faire signer pour trois ans, je n'hésiterai pas à le faire. La balle est dans son camp”. Abordant le sujet de la sélection nationale, Mohand-Chérif Hannachi n'a pas mâché ses mots par rapport aux conditions d'organisation du match amical face au RD Congo. Pour le président de la JSK, il n'est pas utile d'organiser ce genre de stage, alors que les conditions ne sont même pas réunies. “C'est vraiment honteux ce qui s'est passé en France. L'EN a disputé un match de surcroît dans une enceinte qui ne peut contenir que 300 personnes. Le match a été délocalisé à deux, voire trois reprises rien que pour empêcher les supporters algériens de suivre les débats de cette rencontre. Au même moment, nos amis marocains donnaient la réplique à la Belgique dans un stade plein à craquer. Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. C'est à ne rien comprendre ! Comment voulez-vous hisser le niveau du football algérien, alors qu'aucune structure d'organisation n'est en place ? Il s'agit là de l'équipe nationale qui doit représenter les couleurs du pays dans des compétitions internationales. Arrêtons le massacre ! L'organisation de l'EN, c'est du zéro. J'ai suggéré même à la FAF de désigner un responsable d'un club de son choix pour s'occuper de ce volet”, martèle-t-il, l'air dépité. Poursuivant sa discussion, M. Hannachi trouve que les choix du sélectionneur national ne sont pas les mieux indiqués pour mener la prochaine campagne dans de meilleures conditions. “Dorénavant, nous devons organiser des stages ici en Algérie. Il existe des enceintes qui peuvent accueillir le plus normalement du monde des matches à la dimension de l'EN. Prenez l'exemple du stade de Annaba. Alors, arrêtons de raconter n'importe quoi ! De plus, je ne comprends toujours pas pourquoi le produit local n'a plus aucune considération de la part du sélectionneur. Des joueurs de la trempe de Hadj Aïssa et Seguer, pour ne citer que ceux-là, ont largement leur place en équipe nationale, mais je ne sais pas pourquoi on a tendance à privilégier les pros alors que les résultats se sont avérés catastrophiques.” À propos du stade de Tizi Ouzou, M. Hannachi a fait savoir que l'ouverture des plis et la sélection de l'entreprise chargée de la réalisation s'effectuera le 7 avril prochain. Enfin, le boss de la JSK a tenu à souligner que le budget annuel de la JSK atteint le chiffre de 22 milliards de centimes. N. T.