Dans le cadre des orientations du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, une convention de partenariat a été signée hier entre la compagnie française Gaz de France et l'université africaine Colonel Ahmed-Draya d'Adrar. Cette convention de partenariat vise à compléter par des programmes spécifiques arrêtés pour le cursus de formation des étudiants de la filière scientifique, notamment la branche des hydrocarbures. Selon les termes de la convention, les objectifs de cet accord à moyen terme sont liés à la formation d'une main-d'œuvre locale qualifiée. C'est ainsi que la compagnie française prendra en charge le volet de recrutement des enseignants des techniques pétrolières de l'Hexagone pour l'université d'Adrar. Aussi, il est prévu, selon le même accord, dans le cadre de l'amélioration de l'enseignement de la langue dans cette région, que Gaz de France équipera l'université africaine Ahmed-Draya d'un laboratoire de langue, pour un apprentissage intensif de la langue française. Selon M. Michel Bayle, coordinateur du programme d'accompagnement d'Adrar, “cette convention fait partie des activités en aval de la compagnie. Et comme Gaz de France se trouve dans une position de partenaire privilégié de Sonatrach, avec laquelle elle totalise un partenariat de près d'un demi-siècle, nous ne pouvons pas venir dans la région du Touat rien que pour le gaz, et surtout nous serons là jusqu'en 2037. Pour cette raison, nous voulons associer même la population à nos activités”. M. Bayle a expliqué, lors d'un point de presse animé à l'issue de la signature de la convention de partenariat, la volonté de sa compagnie de faire valoir les activités de sa direction en “aval”. Selon lui, “tout ce qui se fait actuellement par Gaz de France sur la plan social n'est qu'un prolongement de ce que fait la compagnie Sonatrach sur le terrain”. Il a rappelé que l' ONG interne Codegaz a entamé plusieurs actions sociales dans la région du Touat, dont l'équipement de la polyclinique de la daïra de Cherouine en matériel pour les nouveau-nés ; la dernière en date est celle qu'elle a réalisée avec la Forem (Fondation nationale pour la promotion de la médecine et de la recherche), qui consiste à donner une paire de lunettes à tous les élèves démunis de la wilaya d'Adrar. Le coordinateur du programme d'accompagnement de Gaz de France dans la région du Touat n'a pas manqué de rappeler que “le volume des investissements de Gaz de France en Algérie a atteint plus de 1 milliard d'euros en 2007”. Comme il a indiqué que sur le plan de la protection des sites naturels de la région du Touat, sa compagnie fait tout son possible pour contribuer au respect des sites et surtout à la préservation de l'environnement. “à ce propos, Gaz de France, selon M. Bayle, travaille dans le sens de récupérer les gaz à effet de serre. Et surtout pour reproduire la formule des écolos, nous tenons à effacer même nos empreintes des champs d'exploitation après notre départ.” Sur le plan de la participation de la compagnie française de gaz dans l'absorption du chômage dans la région, le conférencier a souligné : “Nous savons combien de postes dont nous avons besoin pour les besoins de l'exploitation, mais dire que la majeure partie de ces postes seront alloués aux jeunes de la région, cette question pourrait être résolue après le lancement du programme de la formation et des études à Adrar, mais les trois quarts seront algériens.” Rappelons que Gaz de France exploitera, dans le cadre de la coopération avec la Sonatrach, plus de 50 puits de gaz destinés à l'exportation. Signalons, enfin, qu'en plus du respect des spécificités de la région et de ses sites, le conférencier a indiqué : “Nous avons besoin d'une base de vie dont l'architecture épousera celle d'Adrar, et ce, dans le but de ne pas dénaturer l'harmonie que dégage cette ville charmante.” L. Ammour