Les agriculteurs des localités de la bande frontalière viennent de monter, encore une fois, au créneau pour dénoncer les diverses et multiples contraintes rencontrées dans le secteur agricole de la région. Selon eux, plus de 50 000 arbres fruitiers sont menacés par la sécheresse. Le travail de la terre ne nourrit plus son homme aujourd'hui, déplorent unanimement les fellahs de la région rencontrés dans le cadre d'une journée de réflexion organisée par les représentants de l'Union des fellahs indépendants d'Algérie de la wilaya. Un fellah originaire de la localité de Chebikia possède une exploitation agricole d'une superficie de près de 18 ha, dont 12 consacrés à l'arboriculture fruitière. Mais faute d'eau, il a assisté à la mort lente de près de 10 ha de plantations fruitières et de vignes. Un autre agriculteur dans la localité de Akid-Abbès, possédant une exploitation agricole de 14 ha, dont une oliveraie d'une superficie de 6 ha, s'était spécialisé dans la culture de la pomme de terre et, aujourd'hui, il a complètement rompu avec cette dernière à cause de la cherté de la semence qui a atteint la barre des 12 000 DA le quintal. Un autre fellah dans la localité de Chebikia se plaint lui du problème lié à l'état des routes menant aux exploitations agricoles sises dans le périmètre irrigué de la plaine de Maghnia. Selon les paysans de la région, de nombreuses contraintes minent encore le secteur agricole et entravent tout développement dans cette branche. Ali Moussa