Habituée à une mauvaise position au classement de la Fédération internationale de football association (FIFA), l'Algérie est tombée bien bas cette fois-ci en se retrouvant reléguée à la 101e place. C'est la première fois depuis la création de ce classement, qui n'est certes pas une référence pour de nombreux observateurs, que les Verts se positionnent à ce niveau. Les raisons de cette dégringolade, il faut les chercher dans la gestion, non pas technique, mais administrative de cette sélection. Les coéquipiers de Karim Ziani ont rarement l'occasion de se mesurer à des adversaires de qualité, voire des adversaires tout court. La Fédération algérienne de football (FAF) est incapable de leur débrouiller régulièrement des sparring-partners dans le cadre de la préparation des compétitions auxquelles ils prennent part. Outre la conséquence directe, qui est une préparation insuffisante pour les rendez-vous officiels dont ont connaît les résultats que sont les éliminations successives, l'image de marque de l'Algérie en prend un sérieux coup et il devient de plus en plus difficile, pour ne pas dire impossible, de conclure un match amical. Une équipe comme l'Angola, qui rêvait, il y a quelques années, d'affronter l'Algérie, a préféré une équipe japonaise à la nôtre, alors qu'un accord avait été conclu entre les deux fédérations. Un exemple qui renseigne on ne peut mieux sur le rang qu'occupe notre football sur la scène mondiale, obligé d'évoluer désormais sur des terrains de la banlieue parisienne de 300 places. Tout cela à cause du laisser-aller de la FAF qui ne fait pratiquement rien pour améliorer les choses. L'absence d'une planification à long terme, indispensable pour arrêter un programme de préparation d'une équipe nationale comme cela se fait sous d'autres cieux pour une période allant jusqu'à quatre années à l'avance, est l'une des principales raisons de cette descente aux enfers. Que faut-il pour que les consciences se réveillent et se mettent au travail sérieusement ? Ne se rend-on pas compte de la gravité de la situation et de la honte que cela engendre ? Et que fait la tutelle dans tout cela ? Surtout que les responsables du football ne ratent aucune occasion de justifier ces échecs par le manque de moyens financiers. K. ABDELKAMEL