On apprend de sources concordantes que le ministère de la Santé publique vient de décider, par arrêté, la fermeture, à titre de mesure conservatoire, de trois cliniques de droit privé activant dans la wilaya d'Oum El-Bouaghi. Le département de M. Amar Tou semble décidé à assainir le secteur en rappelant, par missions d'inspection interposées, le caractère sensible de ce “commerce” dont les promoteurs doivent se plier aux conditions de rigueur afin de prévenir des dérapages à l'impact négatif sur la vie même des patients. Selon les mêmes sources, les trois établissements fermés sont les cliniques Souleymania de Aïn Mlila, 60 km à l'ouest d'Oum El-Bouaghi, El-Kamel de Aïn Kercha, 40 km à l'ouest du chef-lieu de wilaya et Salem de Aïn Beïda. Cette décision de fermeture conservatoire d'une durée d'un mois à compter du 18 mai dernier, fait suite, selon les mêmes sources, aux termes des conclusions du rapport de la commission d'inspection dépêchée par le ministère de la Santé faisant état du manque d'hygiène et de l'absence de chirurgien travaillant à plein temps dans ces structures. Passé le délai de grâce donné à l'investissement privé dans le secteur, les pouvoirs publics ne veulent plus se retrouver devant d'éventuels scandales comme ce fut le cas par le passé. Pour rappel, la wilaya d'Oum El-Bouaghi comptabilise, au total, sept établissements hospitaliers publics, 42 établissements sanitaires de proximité dont 5 polycliniques et 37 salles de soins assurant la couverture sanitaire d'une population estimée à plus de 600 000 habitants. La région comptabilise, par ailleurs, un taux de natalité supérieur à 23% et un taux de mortalité de près de 4% selon les statistiques de l'année 2007. Côté ressources humaines, le secteur de la santé publique compte 121 médecins spécialistes, 234 médecins généralistes, 75 chirurgiens-dentistes et près de 2 000 paramédicaux. Ce panel vient de se renforcer avec l'arrivée de huit nouveaux spécialistes recrutés par le ministère de la Santé publique et de la réforme hospitalière sur une trentaine de nouvelles recrues prévues. Cet apport s'ajoute aux 87 autres recrutements effectués durant l'année en cours. En effet, les différents établissements ont accueilli 68 médecins généralistes, 15 chirurgiens- dentistes et 4 pharmaciens. Malgré cela, comme c'est la tendance nationale, le déficit en couverture médicale, notamment pour certaines spécialités, se fait encore sentir créant de véritables désagréments pour les patients. K. Messaad