Mesure n Pas moins de 8 cliniques privées ont fait l'objet de mesures de fermeture provisoire à travers le territoire national. Le chiffre a été révélé par le ministre de la Santé en visite ce week-end dans la wilaya d'El-Oued. Amar Tou a précisé que ces mesures ont été prises par les autorités pour «non-conformité» desdites cliniques «avec la loi», n'excluant pas d'aller vers leur fermeture définitive «en cas de contravention des lois». Le ministre n'a pas précisé la période qui a vu ses services prononcer ces mesures de suspension d'activité. Les dernières en date remontent, cependant, à mardi dernier et ont touché deux cliniques privées implantées à Oran et Skikda. Celle d'Oran devra fermer ses portes pendant un mois, le temps qu'elle se mette en conformité avec la réglementation en vigueur régissant ce genre d'établissements, notamment en matière d'hygiène et d'organisation. la direction de la santé de la wilaya a indiqué que la mesure a été prise par l'inspection générale du ministère de la Santé, de la Population et de la réforme hospitalière. C'est, semble-t-il, suite à une enquête de ces services que la clinique a reçu l'ordre de suspendre provisoirement ses activités. Il lui est reproché, selon la direction de la Santé, d'afficher «un manque d'hygiène et d'organisation efficiente de ses services». La période de suspension peut cependant aller au-delà d'un mois puisque, précise la direction de la santé d'Oran, la levée de cette mesure conservatoire reste tributaire des efforts des responsables de cette clinique à se conformer au cahier des charges et à combler les lacunes relevées par la commission de l'inspection. Presque simultanément, une décision similaire a été prise pour la clinique médico-chirurgicale privée Shams de Hamrouche Hamoudi sise à Skikda. En sus des griefs du manque d'hygiène et d'organisation, il est retenu à l'encontre de cette clinique l'état de délabrement de ses infrastructures et la découverte de médicaments et de produits réactifs périmés. La décision de fermeture a été dictée également par le défaut de déclaration d'opérations chirurgicales. C'est, donc, un véritable coup de pied dans la fourmilière que semble décidé à donner le premier responsable du secteur pour mettre un tant soit peu de l'ordre dans l'activité de ce genre de structures, dont l'avènement en Algérie est relativement récent. Cela, non sans garder un œil attentif sur ce qui se passe dans les établissements publics de santé. Au cours de sa visite de Travail dans la wilaya d'El-Oued, Amar Tou, tout en reconnaissant les insuffisances constatées, a affirmé qu'il «est temps de réaménager les structures sanitaires et de rénover les équipements médicaux, afin de fournir les meilleurs soins et prestations aux malades». Il a particulièrement fustigé le «laxisme» constaté au niveau de certaines structures hospitalières, appelant les responsables à assumer pleinement leurs responsabilités pour remédier à cette situation et d'être à la hauteur de leur mission dans le cadre de la mise en œuvre de la nouvelle politique nationale de la santé.